Peu de mots sont nécessaires pour raconter notre voyage au Maroc: Contemplation, écoute, découvertes, liberté
Mettre tous ses sens en éveil pour faire de ce séjour un souvenir qui nous donne envie de repartir.
Dans nos pays aseptisés nous mettons tout sous cloche! Ici quel plaisir de traverser le village embaumé par les fumées des grillades, tajines, épices!
Mais dans les campagnes ce sont les détritus pourrissants abandonnés qui dégagent, hélas, des odeurs nauséabondes.
Craillements des mouettes, grondements des vagues qui se fracassent contre les falaises, font oublier les bruits de circulation de la route!
S'asseoir à une table, déguster un tajine, permet des rencontres parfois inoubliables. C'est peu de dire que le peuple marocain est hospitalier.
Rugueux sont les rochers aux aspérités aigues et tranchantes. Peu de douceur dans ce pays où la vie est rude. La végétation souvent épineuse et rare ne console que l'oeil en mettant ça et là des notes de vert parmi l'ocre de la terre.
S'il est un endroit où il faut ouvrir grand les yeux celu-ci en est un!
A l'ouest l'océan écumant de colère projetant des gerbes d'eau, à l'est les dunes offrent au soleil leurs sommets arrondis. Les rayons de soleil y créent des spectacles d'ombre et de lumière sans cesse renouvelés.
Admirer le vol des goélands, des cormorans, accompagner du regard les fous de basan se dirigeant vers le sud, apercevoir le dos d'un dauphin en chasse sont des plaisirs simples que nous apprécions.
Mais cependant soyons réalistes, nous ne sommes pas au paradis et ce n'est pas l'Eldorado! Ici règne pauvreté et misère.
Aujourd'hui un vieillard, très dIgne dans sa djellaba, m'a tendu la main dans laquelle j'ai déposé une pièce. Son "choukran" accompagné d'un sourire m'a ému.
Ici le fromage, les cigarettes se vendent à l'unité.
Mais que la nature est belle!