3 janvier 2008
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18:00
Le plateau surplombe de trente mètres les flots de l’océan qui se fracassent contre les rochers. Le soleil brille, la luminosité est superbe, un paysage pour le peintre qui saurait fixer sur la toile cet instant particulier.Quelques pêcheurs installés sur les balcons appâtent et espèrent piéger la grosse prise. Deux marocains examinent la falaise. Ils fixent une corde à un rocher et la jette dans l’eau. Confiant leur vie à ce morceau de chanvre, ils bondissent vers le plateau qui se découvre à marée basse. Personne pour les assurer, aucun harnais de sécurité, ils progressent sous mes yeux ébahis le long de la muraille. Quel trésor espèrent-ils pour prendre de tels risques ?Ils vont cueillir des anatifes ou pouces- pied, crustacés très prisés des Espagnols, qui leur seront payés très chers.Tout en remplissant leur besace, ils surveillent la mer et se plaquent contre la paroi quand la vague est forte.Plus tard à la marée montante, ils referont le chemin inverse et entameront l’ascension de la falaise.