Assis sur le bord de la falaise face à l’océan, je scrute l’horizon. Les oiseaux migrateurs par groupes de 3 ou 4 passent sans discontinuer. Ils suivent conscieusement une route invisible à l’humain.
Le froid les a chassés d’Europe, le banc d’Arguin en Mauritanie les attend pour un hiver plus agréable. Une bergeronnette vient nous dire bonjour.
Derrière nous, sur la route transsaharienne le trafic est incessant : camions transportant poissons et marchandises, citernes d’eau pour approvisionner le village. Bientôt une usine de désalinisation entrera en service er l’eau coulera au robinet ! Le progrès est en marche pour le bien être de la population.
Ce matin ine multitude de 4/4, quads, motos et camions défilent. Bientôt le désert recevra la visite de ces envahisseurs, le bruit des moteurs troublera le silence mais plus tard un vent de sable effacera toutes traces de l’intrusion et le calme reviendra !
Soudain le signal que nous guettions se fait entendre : le moulinet se dévide, la canne plie, un poisson a succombé à sa gourmandise. Ferrer, rembobiner, la bête est de bonne taille, il faut la remonter au panier. Cette invention nous vient du Portugal, le dit panier descend le long du fil, coiffe la tête de la bête, en tirant sur la corde se retourne, il n’y a plus qu’à hisser le tout à la surface.
Un baliste, appelé ici cochon de mer, 2kg au peson, fait surface. Il n’a pas l’air sympathique, ses dents découragent l’approche mais ses filets seront appréciés. Il vit en banc de même taille et il n’est pas rare d’en prendre plusieurs à la suite. Pour nous la partie de pêche est terminée, le repas est assuré en prendre plus nous transformerait en prédateurs !