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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 18:00







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14 avril 2009 2 14 /04 /avril /2009 10:03



Une piste ...





une chamelle et son petit

Les pluies ont permis de semer le blé

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 13:08

Parfois la patience du pêcheur est bien récompensée!
une courbine de 6 kg




Elle fera d'excellentes brochettes!
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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 13:09



Le désert en fleurs
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 17:26

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Une route, quoi de plus banal qu'une route ? Dans nos pays développés les voie de communication sont nombreuses et si l'une est indisponible pour travaux d'autres permettent de rejoindre le but fixé. Tous les chemins mènent à Rome dit-on ! Dans nos livres d'histoire nous avons appris que les Romains avaient entrepris de grands travaux pour relier leurs possessions : la Via Appia, la Via Emilia et d'autres célèbres. En Amérique des routes mythiques traversent d'Est en Ouest et du Nord au Sud le continent. Chez nous la nationale 7 a été chantée par Trenet.

Ici la transsaharienne qui relie le Maghreb aux pays d'Afrique noire est, sur des centaines de kilomètres le seul ruban asphalté. Le touriste qui veut s'aventurer au-delà, emprunter les pistes qui sillonnent la Hamada doit s'adjoindre l'aide d'un Sarahoui ou posséder un bon GPS avec des points repères surs  pour ne pas se perdre.

Nous sommes sur une plaine caillouteuse, trottoir qui longe l'océan à l'ouest et vers l'est l'immensité du désert. Qu'y a-t-il au-delà des falaises qui barrent l'horizon ? Des traces de chemins empruntés par les autochtones apparaissent sur le sol, nous partons à l'aventure ! Distances, particularités géographiques sont notées, des amas de pierres placés aux changements de direction et tout à coup  une bande de couleur caractéristique apparaît au loin : chemin goudronné en plein désert ? Est-ce un mirage ? Pas de doute possible il y a bien au pied de la colline une voie goudronnée qui se dirige vers les sommets. Toute récente elle conduit vers Smara la cité autrefois  interdite que Michel Vieuchange atteignit le 16 novembre 1930 après avoir accomplit  1400 kilomètres depuis Tiznit à pied. Fondée en 1898 par Ma el-'Aïnine dans ce territoire qui se nommait alors Sahara espagnol.

« J'ai vu tes deux kasbah et ta mosquée en ruines. Je t'ai vu toute entière posée sur ton socle face au désert, déserte, dans le silence, sous l'ardent soleil. J'ai vu tes palmiers à présent desséchés. Tu es bien l'œuvre d'un homme, Ma el Aïnin au sommet de sa puissance. » (M Vieuchange)

Qui était donc cet homme ? Un cheikh, un chef de tribu, qui voulait rassembler toutes les peuplades du sud pour résister aux roumis, les envahisseurs chrétiens. Aux confins de la Saghiet El Hamra et au bord de l'oued Solouane, il fonda la cité mythique et fit construire une mosquée qu'il voulait aussi prestigieuse que celle de Cordoue. Hélas ! En 1910 la grande sécheresse tarit les puits, les bêtes moururent de soif, son royaume de sable s'effritait et l'envahisseur le fit brûler. C'est quelques années plus tard que le français partit à sa recherche.

 A travers  des paysages monotones, la hamada caillouteuse, avec de-ci de là quelques tentes de nomades qui élèvent des chèvres, en trois heures depuis Tantan ou Layoune, on atteint Es Smara (lieu herbeux) aujourd'hui ville de garnison.

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 12:19


Ce matin la marée basse est à huit heures, et son coefficient 96 indique une amplitude importante, les conditions sont remplies pour une pêche à pied (c'est ainsi qu'on nomme le fait d'aller à la recherche de coquillages ou autres).
Sacs, crochet, couteau, un petit trident et surtout de bonnes chaussures les risques de glissades sont nombreux sur les rochers recouverts d'algues, le plateau s'étend sur plus d'un kilomètre, il est entièrement hors d'eau, la chasse est ouverte ! Je suis seule, les blocs calcaires ont des arêtes coupantes, c'est donc avec précaution que j'avance vers l'océan. Surprise ! Je dérange quelques oiseaux marins qui s'envolent en poussant des cris stridents de colère ou de peur. Les effluves iodés se mêlent à l'odeur salée de l'Atlantique. Pour être sure de ne pas revenir bredouille je me dirige vers la plate forme des moules. Tout le monde connait ce coquillage oblong, noir bleuté ou violacé à reflets châtains. Cette moulière naturelle me permet, en choisissant les plus grosses pièces, de remplir une poche pour le dîner. Il faut essayer de les détacher une à une et ne pas arracher le naissain. Maintenant chasse aux bulots également appelés buccins ou rochers. Ces gros escargots à coquille allongée se repèrent en limite du plateau lors des marées de vive eau (plus au Nord on ramasse des rochers à pourpre). Parfois ils s'aventurent sur la rocaille mais sont le plus souvent dans les anfractuosités à l'abri de l'assaut des vagues. Un œil exercé, une habitude des lieux mais surtout la passion de la cueillette font de la quête une réussite. Glaner des coquillages oblige à surveiller l'heure, inévitablement le flux avance de plus en plus loin et le rocher sur lequel on se croît en sécurité pourrait bien se trouver isolé et rendre le retour périlleux. Pour les novices les bigorneaux ont colonisé le plateau et les berniques (chapeau chinois) solidement fixés à la paroi rugueuse ne tentent guère le promeneur averti. Une autre fois, munie d'une balance, j'irai piéger les crevettes. Elles se cachent dans les recoins sombres des trous d'eau et sont attirées par l'odeur d'une sardine déposée au fond de la cavité. On peut en relevant très vite le piège en cueillir une poignée. Il suffit de recommencer, la patience est recommandée ! Le pêcheur local traque le poulpe, il a une valeur marchande mais possède une intelligence qui est loin d'en faire une proie facile. Il faut savoir qu'il est gourmand ; résiste difficilement à une sardine qui se balance devant son refuge. C'est également un animal solitaire et la vue d'un congénère le fait jaillir pour une attaque. Une petite pieuvre ou un chiffon blanc servant de leurre et on peut apercevoir un tentacule se projeter pour punir l'intrus. La patience sera récompensée, l'animal après plusieurs tentatives ira à l'affrontement. Aurons-nous encore l'envie de le harponner?
Plus facile est la récolte des oursins appelés châtaignes de mer ou hérisson de mer. Sachons-nous protéger de ses épines calcaires !
Le retour est une promenade sur la plage : un chien errant course les mouettes qui piaillent, des petits oiseaux à longues pattes courent sur le sable........

 

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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 11:35

 

 

N'allez pas croire que je sois obsédée par la météo, mais lorsqu'on vit dans la nature il est important d'en tenir compte !

On dit souvent qu'au Maroc  on voit dans une journée les quatre saisons. Les nuits glaciales du Sahara et les chaleurs difficilement supportables des  journées sont connues de tous. Au bord de l'Atlantique les températures sont plus modérées. Hier au lever du jour les rubans de brume sur le plateau annoncent une belle journée. Ils disparaîtront quand se lèvera le soleil et laisseront la place à un ciel bleu sans nuage. Pourtant vers 11h des libellules envahissent la crique dans laquelle nous sommes installés. Elles devancent de peu le vent chaud et dans les minutes qui suivent le chergui nous déloge. Nous avons de la chance il ne s'accompagne pas de vent de sable, juste une chaleur étouffante, un souffle qui brûle tout sur son passage. Quelques heures plus tard satisfaits nous observons à nouveau les libellules. Elles font demi-tour et par nuages entier repartent vers les oasis de l'intérieur. La girouette oscille, hésite puis fait un virage à 180° ! Simultanément une brise fraîche vient rétablir la situation.

Dans la soirée un pull sera nécessaire !

Ainsi vont les caprices du temps.    

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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 09:45
Nous arrivons à la lagune. Cette étendue d’eau est une des plus grandes réserves ornithologique du Maroc. Elle est classée par l’Unesco et bénéficie d’aménagements. Un escalier pour atteindre les rives remplace désormais le sentier escarpé utilisé depuis des décennies. Cette année une surprise nous attend, un magnifique ponton permet d’accéder aux bateaux. Nous l’inaugurons et après de nombreuses photos Mohamed nous conduit vers les yeux de pêche. Il navigue en connaisseur entre les vasières peuplées de limicoles. Plus loin les flamants roses cherchent pitance au bord des prairies salées. Le guide stoppe la barque, les lignes sont prêtes, il faut accrocher les appâts et… espérer ! La première prise ne se fait pas trop attendre : un bar, certains disent un loup apparaît. Il sera suivi de beaucoup d’autres, chacun d’entre nous remontera plusieurs poissons et à la fin de la journée, satisfaits nous reprendrons le chemin du campement. Il y aura ce soir grillades et soupe de poisson au menu !
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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 11:20



La pluie semble loin. La météo annonce une belle journée, nous décidons de la passer sur la Lagune de Naïla. Cet espace marin est une réserve ornithologique. Très étendue, elle sert de halte aux oiseaux en partance pour les pays chauds. Bien équipés, le temps est encore frais, nous quittons le bivouac. Le plateau qui borde l’océan est parsemé de flaques d’eau. Ce n’est pas un mirage, la sebkra, d’habitude luisante de sel, est aujourd’hui un lac. Un appel de phares, un geste de prudence nous incite à ralentir : il y a surement un problème dans les prochains kilomètres !


Effectivement, gonflé par les  orages, l’oued Agoutir qui alimente la lagune, se dirige droit vers la mer se moquant du goudron. Plusieurs véhicules sont arrêtés et les conducteurs sondent l’épaisseur de la couche d’eau. En évitant les crevasses, lentement nous progressons vers l’autre rive. Il arrive parfois que la circulation soit interrompue pendant quelques jours, rendant toutes communications entre le nord et le sud impossible. Cette route est la seule voie d’accès vers les pays sud sahariens. Aujourd’hui pas de soucis, avec un minimum de précautions taxis, camions et voitures peuvent poursuivre leur périple.
          (à suivre)

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 11:20

Lundi les libellules fuyant l'intérieur nous ont avertis : elles précédaient le chergui. Nous avons effectivement senti très vite le souffle chaud du vent d'est qui balaie tout sur son passage, se charge de sable et pousse gens et bêtes vers leurs abris.

Dans la soirée le calme est revenu et la vie a repris son cours. A nouveau les senteurs marines apportées par la brise chatouillaient nos narines.

Mardi, dès le lever du soleil une belle journée s'annonçait. Soleil et mer bleue étaient au rendez-vous. Pourtant notre attention devait rester en éveil, les demoiselles bleues étaient toujours là ! Férues de météo, instruites par des sensations que nous ne connaissons pas, on les voyait voleter autour des buissons.

Mercredi, très vite, la température leur a donné raison ! Le thermomètre est monté de plusieurs degrés et les rafales se sont succédées. Nous respirions la poussière. L'autochtone s'enveloppe dans son burnous, enroule son chèche et protège son visage. Le touriste proteste mais contre qui ? Les éléments se déchainent et nul n'y peut rien. Il nous faut attendre, et espérer que cela ne durera pas. La chance est avec nous, soudain, alors qu'aucun signe précurseur n'a attiré notre attention, des milliers de sauterelles font demi-tour et repartent vers les oasis ! La température chute et un air doux vient rafraîchir l'atmosphère. Mais les soucis ne sont pas terminés, et c'est pendant la nuit que nous entendrons les premières gouttes de pluie. Pluie bienfaisante qui viendra arroser les semailles et il me plaît de penser que chaque goutte est un grain de blé qui apportera nourriture aux paysans. Dans le désert on verra dans quelques jours, dans les cuvettes où l'eau s'est rassemblée, un champ verdoyant. Les années se suivent et ne se ressemblent pas, celle-ci sera bonne. Il y aura la nuit suivante un orage violent qui gonflera les oueds. Le tonnerre grondera, les éclairs illumineront la voute céleste et les grains se succéderont nettoyant le paysage.   

Souvent ici tout est excès, sécheresse ou inondation ! L'orage, nous l'apprendrons plus tard a occasionné des débordements, routes coupées, circulation interrompue, parfois effondrement de bâtisses et quelquefois morts d'hommes.

Pays de contrastes, pays de turbulences, pays où la vie est dure, tel est le Sahara.

Il est vrai que pour réaliser l'immense tapisserie représentant le monde, les laines jaunes, bleues ou vertes sont nécessaires mais elles ne trouvent leur éclat qu'accompagnées des grises, noires ou bistres.

La lenteur de la connexion ne me permet pas d'insérer des photos. A mon retour je reverrai mes articles et les complèterai. Nicole         

 

 

 

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