Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 20:49

Jeudi 1° octobre

Ne voulant pas subir les chaleurs prévisibles de Marrakech nous levons l’ancre tôt à l’aube.

Ali, gérant du camping nous a parlé d’un gros orage sur la ville rouge. Confirmation par un pompiste lors du ravitaillement de la voiture : lundi de fortes trombes d’eau se sont abattues sur la cité, les rues se sont transformées en torrent et les bidonvilles ont été inondés.

Est-ce la conséquence de cette perturbation ? Le brouillard, assez dense, fait son apparition après Settat.

Les champs certainement assoiffés ont absorbé cette eau et  plus aucune trace n’est visible.

Le soleil s’est levé et prend vigueur ! la température s’élève approche les 30° nous ne sommes qu’en fin de matinée !

Nous décidons de poursuivre jusqu’à Ifni pour faire une halte dans cette ville que nous aimons bien. A Tiznit il fait 35° mais l’air de la mer vers Agloo rend l’atmosphère plus respirable, nous perdons 10°.

Une journée de repos est la bienvenue ! Nous en profitons pour équiper l’ordinateur du Modem Maroc Télécom qui me permettra de poursuivre mes récits et de vous en faire profiter !

Vendredi  nous allons au marché aux poissons. Les balistes, liches, raies, sars sont nombreux sur les étals mais pas de sardine pour le pêcheur ! Nous apprenons que le port d’Ifni n’est plus sardinier, les sardines ont migré vers le sud ! Après, Safi puis Essaouira, Agadir c’est Ifni qui laisse la place à Tantan.

Demain nous entamerons notre dernière étape.  

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 17:25

mercredi 30 septembre 2015

Les connexions n’étant pas suffisantes je n’ai pas assuré mon reportage

Quand nous avons acheté les billets nécessaires pour notre traversée on nous a recommandé de prendre le premier bateau, plus grand et plus accessible pour notre attelage !

Son départ étant à 8 heures le lever est matinal bien avant l’aube !!

Embarquement sans souci, le conseil était bon, nous avons fait demi-tour à l’intérieur et nous nous sommes placés prêts pour la sortie.

A l’intérieur je repère des fauteuils à l’avant du ferry et me dirige vers eux pour avoir une belle vue du voyage. Une hôtesse nous indique que la mer  étant forte,  il va y avoir du tangage et du roulis et qu’il est préférable de s’installer au centre. Je ne suis pas très fière, sujette au mal de mer il ne m’en faut pas beaucoup pour …. Courage ! On va se détendre et … tout ira bien. Peu de temps après le départ, annonce : les passagers sont priés de se regrouper au centre du bateau ! Nous ne sommes pas nombreux, une trentaine environ,  et le personnel est aux aguets. Ils scrutent les visages pour prévenir  tout incident et s’éviter la corvée du nettoyage !

Nous sommes sous surveillance et cela me distrait !

Nous croisons le rocher de Gibraltar, fidèle gardien du détroit. Je le soupçonne (mais j’ai surement tort !) de regarder d’un regard hautain le port d’Algésiras à qui il prend la place du cerbère !

Ce n’est qu’une heure trente plus tard que nous aborderons les côtes marocaines. Tout s’est bien passé, malgré des creux importants, nous reprenons  les véhicules, solidement attachés et calés .

Direction la douane marocaine ! Que de changements depuis nos premiers passages ! Certes c’est beaucoup moins folklorique et dépaysant mais c’est le progrès. Les candidats à l’entrée sont rares, le personnel s’occupe, bavarde et … il faut attendre que l’inspecteur ait fini sa conversation pour apposer le tampon qui nous donnera l’autorisation de franchir la grille.

L’entrée au Maroc se fait sous une pluie battante ! L’eau ruisselle, les caniveaux débordent mais le temps change vite! Tétouan, la ville blanche,   apparaît baignée de soleil !

Soleil qui nous accompagne jusqu’à Moulay Bousselham. Installation face à la lagune, notre première nuit au Maroc s’annonce calme.

Aujourd’hui, petite étape : Mohamédia. Nous sommes sous les eucalyptus.

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 16:28

lundi 28 septembre 2015

Tôt le matin nous sommes prêts à reprendre la route !  De gros nuages noirs emplissent le ciel, des éclairs le zèbrent, le vent se lève, il est temps de quitter cette région !

A nouveau les champs moissonnés brûlés par un été qui fut certainement caniculaire. A l’approche de Séville le vignoble fait son apparition. Est-ce le Xéres ? Je l’ignore. Les vendanges sont commencées et les troupes de cueilleurs sont au travail.

Vers l’est  le ciel est encore chargé, nous allons vers le sud et peut-être aurons nous la chance d’échapper à la pluie !

La traversée de la ville se fait sans encombre et rapidement. Le pont qui enjambe le Guadalquivir nous en signale la sortie. Il y a plus de cinq siècles, Christophe Colomb empruntait le fleuve pour rejoindre les Indes, du moins le pensait-il !

  Ce sont maintenant des champs de coton qui bordent la route. La récolte bat son plein et les machines ont, fort heureusement, remplacé les esclaves.

Le vent s’est levé, un vent fort, habituel dans la région. Les éoliennes tournent à plein régime. Ce sont les nouveaux moulins à vent ! Que dirait Don Quichotte ? Essaierait-il de se battre contre elles ?

Eoliennes, champ de panneaux solaires, la transition énergétique commence à se mettre en route.

Algésiras, port d’embarquement pour le Maroc !

 Une halte est nécessaire !

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2015 7 27 /09 /septembre /2015 19:39

samedi 26 septembre 2015

Deuxième  jour de transhumance !

Après avoir franchi les Pyrénées, nous traversons le Pays Basque espagnol. Peu de différence avec son alter égo en France ! Dans les prairies vertes sur les pentes des collines paissent les moutons. Quelques maisons traditionnelles avec leurs toits à deux pentes posés comme un chapeau sur les murs  blanchis à la chaux et agrémentés de volets et portes rouge carmin. Les frontières n’ont plus qu’un rôle symbolique ! Il est loin le temps où les contrebandiers rusaient pour passer d’un pays à l’autre espérant faire fortune  en faisant du commerce illicite ! Les sentiers ne sont plus utilisés, (peut-être par des randonneurs ?) mais les voitures circulent sur les autoroutes qui traversent la montagne grâce à l’imagination des architectes et à leurs prouesses techniques. Tunnels, viaducs, se succèdent  et les vrombissements des moteurs font un fond sonore continuel.  

Plus loin le plateau de Burgos est  hérissé d’éoliennes. C’est un jour sans vent et leurs pales restent immobiles.  La brume matinale se dissipe et les nuages suspendus dans les vallons ont disparu.

Valladolid , ville historique, se profile à l’horizon et une cinquantaine de kilomètres plus loin c’est Tordessillas qui sera notre ville étape !

Surprise, dans la soirée un orage s’abat sur le camping. Grondements de tonnerre, éclairs puis grosses gouttes et enfin quelques grêlons viendront rafraîchir la nuit.

Dimanche 27 septembre

Une bonne nuit de sommeil, un bon petit déjeuner et la routine reprend !

400km nous séparent de Mérida où nous stationnerons. Traversée de l’Estrémadure : des immenses plaines moissonnées, couvertes de chaume desséchées brûlés par le soleil, montées, descentes, la route est monotone ! La température s’élève et …. Nous avons retrouvé l’été !

C'est dimanche nous nous accordons une après midi repos! Demain nous irons à la pointe de l'Europe et rejoindrons Algésiras!

 

 

 

 

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 16:32

Maroc 2015-09-25

Depuis quelques jours les hirondelles se rassemblent sur les fils électriques, dans les vignes les machines à vendanger sont au travail, les moutonniers ont repris le chemin de la bergerie et dans les forets les « palomayres » terminent les palombières pour attendre l’oiseau bleu.

Nul doute, l’été est terminé la saison des migrations est commencée, il est temps de prendre la route vers le sud !

C’est chose faite ce matin ! L’attelage est prêt, le chargement au complet, il suffit d’actionner le démarreur pour commencer le voyage.

Le brouillard automnal est au rendez-vous mais se dissipe vite et laisse place à un beau soleil.

La forêt landaise succède au vignoble girondin.

En fin d’après-midi les Pyrénées se profilent à l’horizon, nous approchons de la frontière et il est temps de faire une halte !

 Nous dormirons au Pays Basque, toujours aussi vert et aussi beau !

  Les vacances ont commencé et je vous invite à me suivre…..

Partager cet article
Repost0
30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 16:38

Un autre voyage, d'autres souvenirs!

Il y a très longtemps …
Décembre 1984, il fait très chaud sur le littoral atlantique marocain. Nous sommes quelques kilomètres au nord d’Agadir, la ville au 300 jours de soleil, la ville du séisme de 1960. Dans ce petit village de pêcheurs on n’a pas oublié la nuit du 29 février 1960, mais on n’y pense plus ! Inch Allah ! On espère ne plus jamais revivre une telle expérience. Tous les matins à l’aube les hommes préparent les barques puis vont affronter la barre, la « sauter » pour relever leurs filets et revenir vendre le produit de la pêche.
La place en bordure de la route est en terre battue, de là partent des ruelles vers le port. Des échoppes, épiciers, bouchers, et quelques artisans animent le bourg. Depuis quelques années, une foule cosmopolite déambule dans les rues. Il y a les campeurs qui se rassemblent sur le terrain près de la plage : tentes, caravanes et, nouveaux venus, les camping-cars, ils s’installent pour passer l’hiver au soleil. Plus loin vers l’ancienne madrague (installation pour la pêche au thon) c’est le rendez-vous des surfeurs. Au sud, le rocher du Diable et sa crique accueille les hippies. Tout ce monde se côtoie sans vraiment se rencontrer. Le village de Taghazout est connu bien au-delà du Détroit ! Comme jadis le petit port de Saint Tropez, il attire ! Déjà des chantiers de construction sont ouverts, mais le non raccordement au réseau électrique est un frein. Certes nous souhaitons le progrès pour nos amis villageois mais … que va devenir ce petit bourg quand la fée électricité l’aura doté ?
Nous avons installé notre camp de base dans une crique quelques kilomètres plus au nord près d’un village Imi Ouadar. Village de pêcheurs, une seule épicerie et un four pour cuire le pain permettent d’assurer le nécessaire ! Ali l’épicier possède un bateau, il ouvre son magasin au retour de la levée des filets. Une dizaine d’années auparavant il est parti en France « chercher fortune » ! A la mort de son père il est revenu au Pays pour devenir le chef de famille. Nous avons sympathisé et passons de longs moments à bavarder autour du thé. Il fait des projets : se marier, des enfants, mais il lui faut de l’argent ! A notre question : tes enfants iront-ils à l’école ? Sa réponse est nuancée. Les garçons : oui ! Les filles ? Elles iront chercher l’eau au puits sur la place en face de la boutique et garderont chèvres et moutons.
Nous pratiquons la pêche sous marine. Les sentiers qui mènent à la côte d’ici jusqu’au Cap Guir n’ont plus de secrets pour nous ! Au retour nous avons souvent un « comité d’accueil » ! Distribution de poissons ! Cela devient une habitude et nous devons surveiller pour garder quelques pièces destinées à notre repas ! Je garde le souvenir d’une sortie de l’océan sous les acclamations des femmes venues cueillir des moules (pour les faire sécher) rassemblées sur un rocher comme au spectacle !
A Tiguert une petite crique permet la mise à l’eau de quelques barques et nous sommes conviés à prendre le thé. Les pêcheurs affalés sur les filets fument le hash, les verres collent aux doigts et l’eau provient surement de la source où vont s’abreuver les chèvres en fin de journée ! Un peu inquiets, mais l’eau du thé a du bouillir !! Nous n’aurons aucun souci !
Janvier 1985 grande animation à Agadir : on annonce la visite du Roi pour la pose de la première pierre du futur port. Travaux de rénovation, peinture, jardins, nettoyage, pose des drapeaux, tout le monde s’active ! Aucune date n’est annoncée et les drapeaux fanent vite au soleil il faudra les remplacer avant le grand jour ! C’est le 3 mars, jour de la fête du trône qu’aura lieu l’événement.
Bientôt nous remontons vers le nord, autres lieux, autres rencontres ! Oualidia, Tétouan et la côte méditerranéenne (Oued Laou).
Fin mai nous retraversons le détroit en nous promettant de revenir l’année suivante !

Aujourd’hui le vieux camping de Taghazout n’est plus, au rocher du Diable c’est Atlantica Imourane, et chez Ali, Atlantica Park ! Ali est toujours là, son frère tient toujours l’épicerie. Malika sa fille ainée ne va pas chercher l’eau au puits !
A Taghazout la place est goudronnée !
Une chose perdure : notre souhait de revenir au Maroc pour découvrir d’autres lieux et faire de nouvelles rencontres.

Partager cet article
Repost0
26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 16:44

Premier voyage au Maroc

Noël 1976 approche, les vacances scolaires commencent ce soir.
17h, la cloche retentit, l’école est finie ! Je rejoins mon domicile, la voiture est prête, les valises sont chargées, la chienne est excitée même si elle ne connaît pas les conditions du voyage !!
Sans plus attendre, départ vers le sud, cette année nous fêterons Noël au soleil sur un autre continent. Premier arrêt : la frontière franco-espagnole et oui ! Il y avait encore une frontière ! Nous devons déclarer le fusil transporté, Alain a l’intention de chasser au Maroc. Formalités rapides, munis du sésame nous repartons. On nous a prévenus, le Somosierra avant Madrid pourrait-être enneigé. La météo semble clémente mais …. Le voilà qui se profile à l’horizon, enfin nous supposons, il fait nuit noire ! Pas d’inquiétude il ne neigera pas mais, l’aiguille de la jauge d’essence s’incline dangereusement vers le zéro et depuis un certain nombre de kilomètres nous n’avons croisé aucune station service ! La montée est raide, et dans le halo des phares j’aperçois un panneau sur lequel est dessinée une pompe !! Au sommet du col, de nombreux camions sont arrêtés, capot levé pour refroidir ! Nous faisons le plein de carburant et … cap au sud !
Madrid apparaît auréolé de lueurs blafardes, pas de GPS pour nous guider mais des panneaux et sans erreur nous arrivons à Aranjuez. Voyage sans histoire, nous nous relayons, le Desfilados après Valdépénas est assez impressionnant dans la nuit ! Au petit matin nous approchons de la côte Méditerranéenne, et en début d’après-midi nous voilà à Algésiras. Renseignement pris, un bateau fera la traversée vers 20h pour Tanger. Nous avons le temps de nous sustenter et de faire une sieste.
Au moment des formalités d’embarquement, on relève nos passeports, un doute nous saisit : avons-nous bien fait de partir ? Ce n’est vraiment pas le moment !! Nos passeports nous sont rendus, nous pénétrons dans la gueule du ferry ! Nous avions tort de nous inquiéter ! Deux heures de traversée, la mer est calme, Tanger la blanche nous accueille, mais il faut sortir du port avec les documents dûment tamponnés d’autant plus que nous avons le fusil ! Etions-nous inconscients d’importer une arme, fut-elle de chasse ? Surement pas ! Mes beaux parents l’ont déjà fait et nous allons les rejoindre ! Nous devons revenir le matin, à l’ouverture des bureaux, pour rencontrer la personne qui détient le tampon ! Première nuit en Afrique ! La chienne garde le véhicule ! « Parcours du combattant » le lendemain mais nous avions pris nos renseignements auparavant par téléphone et nous pouvons repartir ayant satisfait à toutes les obligations. Deuxième étape : Rabat, pour obtenir le permis de chasse. Il fait beau et nous apprécions les paysages. La campagne s’anime, je filme. La caméra super8 chauffe ! Pas de go pro ! Pas d’appareil photo numérique, nous sommes au vingtième siècle ! A Souk el Arbaa nous franchissons l’ancienne frontière entre le Maroc Espagnol et la partie française. Elle est obsolète depuis 1956, date de l’indépendance du pays.
Rabat, nous avons l’autorisation de posséder le fusil, il faut pour l’utiliser, faire de nouvelles démarches. Je prends un taxi qui nous conduira à la bonne adresse et mon mari suit. Les renseignements que nous avions ne sont pas bons et il ne sera pas possible de chasser librement il faut rejoindre une organisation spécialisée, tant pis, nous verrons au retour !
Direction Marrakech. La nuit est là et la fatigue se fait sentir. Le premier hôtel à l’entrée de la ville est très bien ! Demain est un autre jour, au programme, les souks de la ville ! Cette impression d’être dans un autre monde, au cœur des commerces est un souvenir inoubliable que chaque touriste ressent la première fois ! Balek ! Balek ! Les ânes vous frôlent ! Regarde ! Pour le plaisir des yeux ! Les cuivres étincellent, les cuirs exhalent leur odeur caractéristique, les caftans aux belles couleurs sont tentants et ….je ne résiste pas ! Nos jours sont comptés, il faut reprendre la route, nous sommes attendus ce soir à Agadir. Nous passons devant la gare et … surprise ! Un troupeau de moutons et de chèvre paisse sans être perturbé par la circulation. J’imagine pareille chose devant la gare Saint Jean à Bordeaux ! Impossible !
La route est magnifique, les montagnes de l’Atlas, ocres, rouges, les premiers arganiers, tout nous ravit ! Il n’y a pas beaucoup de circulation, il faudra attendre les années 90, l’accentuation du commerce avec le sud pour que cette route devienne très dangereuse. L’autoroute permet aujourd’hui de rejoindre le Souss en sécurité mais …. Le charme du trajet est rompu. Au soleil couchant la ville aux trois cent jours de soleil est là, dans sa baie si calme et si prisée. Les odeurs de sardines annoncent le port. Il n’y a pas encore le nouvel ensemble actuel dont la première pierre sera posée le 6 mars 1985 par sa Majesté Hassan II. Taghazout ! Le vieux camping ! Peut-on appeler camping cet espace sommairement clôturé, où, au milieu des arganiers des centaines de caravanes venues des pays européens stationnent durant l’hiver ? Il n’y a pas d’électricité, l’eau est amenée par camions citernes de la ville et … quand le plein est fait c’est une foire d’empoigne pour remplir les réservoirs, les seaux pour les lessives ! Beaucoup vont à la source de la Madrague (à la sortie du village) pour les corvées de linge ! Les générateurs rechargent les batteries et « cassent » les oreilles des voisins ! Des querelles de voisinages qui s’enveniment si les protagonistes sont de nationalités différentes, les compatriotes venant défendre les couleurs du pays !! Mais tout s’arrange rapidement, on oublie vite autour d’un apéritif convivial ! Quand nous arrivons c’est la fin des parties de pétanque, et les bouteilles sont sur les tables. Nous n’avons rien inventé, la vie de camping a ses règles immuables. Nous logerons à l’Hôtel Talborj, et aurons le plaisir de vivre Agadir by night !
Durant le séjour, le Cap Ghir, Tamri, la côte rocheuse et poissonneuse nous attire. Nous assistons tôt le matin au départ des barques du port du village et une envie nous démange : participer à une sortie en mer. Palabres, négociations, nous partons une après-midi sur une « flouka ». Arrêt au petit large pour prise des calamars qui serviront d’appât, puis travail sérieux ! Le fond de la barque se remplit, les pêcheurs voulant nous faire plaisir, ne sont pas pressés de faire demi-tour, ils veulent que notre investissement soit rentabilisé ! Difficile de trouver des positions sans écraser la « récolte » qui s’amoncelle. A la tombée de la nuit retour à la rame, le moteur refuse de démarrer. Sur le port touristes et autochtones nous attendent curieux d’estimer notre compétence. Nous choisissons quelques pièces et donnons les autres aux villageois qui apprécient.
Taghazout est, à cette époque, un petit village, que le tourisme n’a pas encore transformé. 68 n’est pas très éloigné et la vague Hippie a choisi ces lieux pour y vivre en liberté. Les surfeurs se rassemblent à la Madrague et les commentaires entre les deux mondes (hippies et retraités caravaniers) vont bon train. Au rocher du Diable, aujourd’hui Camping d’Imourane, les campeurs voulant faire du sauvage ( ?) se rassemblent. D’autres choisissent de s’installer près du Camping mais dans la zone non clôturée donc gratuite.
Nous visitons la ville, le port, la vieille ville, samedi le souk est incontournable. Odeurs, couleurs, abondance des légumes du Souss, ravissent nos yeux et la caméra tourne ! Le « vendeur d’eau » est assailli par les flashes ! Mais peu consomment !
Le lac Ben tachine a notre visite. Le gardien des lieux vient nous voir : il n’a pas plu depuis plusieurs années nous raconte-t-il. Il nous donnera une leçon de « chèche » : 8mètres de turban à enrouler autour de la tête. Une belle prise, un black-bass de 3 kg fera de cette journée une réussite. Les autres poissons seront pour le gardien.
Mais le temps avance inexorablement et c’est le retour. Nous faisons halte à Arbaoua où une auberge accueille des chasseurs et organise des séjours. Nous ne sommes pas conquis et préférons les contacts avec les Marocains, la chasse au Maroc n’est pas pour nous, mais la pêche oui ! Elle permet de vivre avec les villageois en partageant leurs réussites et parfois aussi leurs échecs.
Ceuta sera notre port du départ, et c’est avec une seule envie : y revenir pour un séjour plus long que nous quittons le pays.
C’était notre premier voyage, ce ne sera pas le dernier !

Partager cet article
Repost0
27 mars 2015 5 27 /03 /mars /2015 15:21

Ce périple si souvent rêvé, si longtemps préparé, se termine mais le lever du soleil sur la lagune, les oiseaux dans les marécages, le clapotis contre le bateau, rendent la fin très acceptable !

 Bizarre impression, il nous reste encore 1500km, l’Espagne à traverser et pourtant en posant le pied sur le territoire ibérique nous nous sentons chez nous ! Le dépaysement a été grand et le plaisir encore plus grand.

La chaleur que nous craignions tant nous surprend ici en Andalousie ! C’est le week end du 15 août, il y a foule partout ! Deux jours plus tard nous franchissons les Pyrénées, nous allons faire une halte chez Papou et Mamou de retour eux aussi de leur escapade en Amérique ! La soirée promet d’être bruyante et animée !

 Les voilà ! Mamou nous attend sur la terrasse et prévient Papou.

Alors ! Racontez !

C’était, c’était formidable !

Et vous ?

Papi tu n’as pas eu trop peur ?

Il faut que vous alliez au Maroc cet hiver, on a des amis, ils vous attendent !

Pourquoi- pas ! Mais avant vous allez tout nous raconter !

Et vous, votre voyage en Amérique ?

Dis papi tu n’as pas eu peur ?

La soirée fut animée, chacun voulant prendre la parole, la coupant aux autres. Les souvenirs s’entremêlaient, étaient parfois contestés, comme si nous n’avions pas toujours vécu les mêmes choses !

Nous sommes restés quelques jours avant de reprendre le chemin de notre villa. Le temps de tout se raconter ! de répéter une nouvelle fois combien ce voyage nous avait enchanté ! de convaincre nos grands parents de traverser à leur tour le Détroit pout vivre une magnifique aventure, pour faire des rencontres inoubliables !

La fin des vacances fut très occupée : trier les photos, faire un compte rendu, rencontrer amis et famille et ….. la  rentrée était déjà d’actualité !

 

Nous avions envoyé des photos au Maroc ainsi qu’à Mr et Mme Lafon et nous attendions des réponses !

Elle est là cette lettre venue de l’autre continent. Le projet de promenade en forêt est remis à plus tard, nous nous précipitons à la maison. Plusieurs feuillets s’échappent de l’enveloppe. C’est Fatima, qui a écrit et les garçons ont rajouté quelques mots. Là-bas, on attend toujours la pluie pour commencer les semailles et le vent de sable s’est levé !

De longues formules de politesse essaient, parfois maladroitement mais très sincèrement de nous dire combien notre visite les a réjouis en ravivant pour certains d’anciens souvenirs et pour les autres en partageant de bons moments !

Des odeurs épicées chatouillent nos narines, des couleurs ocre, jaune, dorée, défilent devant nos yeux. Le chant nasillard de l’appel à la prière retentit ! Souvenirs, souvenirs !!

 

Ils attendent nos grands parents, espèrent leur visite pour prolonger ces instants de bonheur.

Ils insistent pour que nous promettions un prochain voyage l’année suivante.

Pour les grands parents, c’est gagné ! Ils ont décidé de partir après les fêtes de fin d’année. A leur tour ils consultent la toile, s’inscrivent sur les forums consacrés au Maroc et préparent leur circuit. Ils ne sont pas limités par le temps et ont émis une idée qui va germer dans nos têtes : nous pourrions, nous les enfants  les rejoindre aux vacances de février. Nous prendrions l’avion et ils nous attendraient à Marrakech, que nous ne connaissons pas. Deux semaines de rêve ! Papa et maman n’ont pas encore approuvé cette suggestion. Ils ont conditionné leur accord aux résultats scolaires, ce sont bien des parents !! 

Mais ils mijotent eux aussi, un autre projet ! Nous n’avons vu du Maroc qu’une petite partie ! Peut-être pourrions-nous envisager un nouveau départ   et parcourir de nouvelles contrées ! Papi et Mami ont à nouveau proposé de nous prêter leur véhicule et  …. Ils ont même l’intention, au retour de leur périple d’hiver de commander un nouvel engin, qu’ils prévoiront plus grand pour des voyages à quatre !!

 

 Là-haut dans le grenier la vieille malle, autrefois  bourrée de vieux papiers, abandonnée depuis si longtemps est toujours là !  Béante, elle va nous servir à classer nos souvenirs de voyage ! Nous la regardons avec tendresse : elle est à l’origine de notre aventure et parfois, la curiosité permet de belles découvertes !

 

 

                                                                    FIN

       

 

 

 

Ainsi se termine ce récit! J'espère qu'il vous aura permis de passer de bons moments, vos commentaires m'aideraient à m'améliorer . Peut-être vous aura-t-il donné envie de traverser le Détroit et découvrir  à votre tour  ce pays magnifique où le touriste est bien accueilli.

Vous trouverez des bons  conseils pour organiser votre voyage sur ce forum:

http://www.maroc-campingcar.com/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

 

 

 

 

 

       

 

 

 

 

 

         

 

 

 

 



 

 

  

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 10:57

Tôt le matin nous reprenons la route du retour, nous avons repéré une lagune et espérons une promenade en barque pour clore les vacances. La tête encore pleine des paysages du sud, ocre, jaune, nous sommes surpris de revoir du vert, des cultures ! Sur le bas côté des vendeurs proposent les fruits de saison : figues, melons, raisins, à profusion ! Quand un stationnement est possible en sécurité nous allons faire notre marché ! Le dialogue est vite engagé :

Bienvenue !

 D’où venez-vous ?

Tiens goûte, une figue pour toi, une autre pour toi ! Tu vois ce sont les meilleures !  

Et toujours la gentillesse, le sourire, et parfois l’invitation à partager le thé ! Mais notre temps est compté !

Moulay Bousselham, à l’écart de la nationale, est cependant très peuplée ! Ville de vacances pour les Marocains, sur le camping  de nombreuses tentes occupées par des familles,  les enfants  courent dans les allées, les hommes papotent! Il règne ici une joyeuse ambiance très bruyante. Nous nous installons et sommes vite abordés par notre voisin qui, après les salutations et les souhaits de bienvenue nous invite à partager le thé !  Il parle un bon français, ce qui, ici, n’est pas toujours le cas, le Nord du Maroc a été colonisé par les Espagnols,  les adultes pratiquent ce langage. Encore un grand moment de convivialité, une soirée qui nous fera regretter un peu plus la fin du voyage ! Flânant sur le bord de la lagune, nous sommes interpelés par un homme :

  •  Tu veux faire une sortie en barque ? Demain je vous emmène !
  • Oh ! oui ! papa ! Dis oui !

S’en suit une négociation, de longues palabres, puis :

  • D’accord ! demain 8 heures !
  • Inch Allah !

Ensuite nous rejoindrons le port d’embarquement et quitterons le continent Africain ! Et maintenant une promenade au village ! Les vacances ne sont pas terminées !

Ville de vacances certes, mais ville marocaine : le marché comme toujours regorge de légumes, les épices embaument la rue ! Une nouvelle occasion de faire le plein de saveurs ! Plus loin les poissons, les crabes, les araignées … tentation qu’il nous faut satisfaire !  

La promenade en barque, un peu nostalgique, c’est le dernier jour ! Mais une profusion de photos qui viendront compléter l’album souvenir.

Partager cet article
Repost0
18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 10:46

Je ne sais pas ! Trop tôt pour faire des projets et nos vacances ne sont pas terminées ! Certes nous prenons le chemin du retour mais il nous reste quelques jours pour voir et vivre de nouvelles aventures.

Calme dans le camping car, les pensées de chacun volent vers ces derniers jours, virevoltent, se remémorent et

Qui aurait pensé que nous rencontrerions ces gens que nos prédécesseurs dans la maison connaissaient ? C’est Bénédicte qui rompt le silence.

Il faut leur écrire et téléphoner à Papou et Mamou, l’hiver prochain ils doivent aller les voir !

Les enfants, le voyage continu ! Nous rentrons au camping et demain direction Tiznit célèbre pour ses artisans  bijoutiers !

Et si nous allions à Fort Bou Jerrif ? dit soudain papa à la sortie de la ville. Nous pourrions y passer la nuit.

 Un concert d’approbation ! Rien de mieux pour oublier le spleen qui nous tenait que de faire de nouveaux projets !

La piste d’accès à cet ancien fort est caillouteuse, durant neuf kilomètres nous sommes secoués, brinquebalés mais les paysages sont grandioses ! Pour ne pas abimer la mécanique, papa roule lentement et ce n’est que quelques heures plus tard que nous apercevons l’esplanade sur laquelle est construite une auberge-hôtel. Installation rapide, repas vite avalé et à la découverte de l’environnement ! La randonnée nous conduit à l’ancienne forteresse militaire puis au bord de l’oued.  Plus loin des champs de figuier de barbarie s’étendent à perte de vue. Cela nous rappelle les explications données par maman quelques temps auparavant : utilisées pour fabriquer des huiles et des crèmes de beauté, les figues sont devenues objet de culture !

La soirée est calme, les parents doivent dormir, une longue route nous attend demain !!

Très vite, nous sommes repris par la découverte de ce beau pays. Sur le bas côté de la route nous croisons parfois des hommes couchés contre une borne. Qu’attendent-ils ? Le bus pour aller faire des courses ? Un ami ?

 Un arrêt à Tiznit! Hum ! Maman et Bénédicte sont très intéressées !! Tiznit la pré-saharienne est entourée par six kilomètres de remparts. Une visite dans la Médina  nous replonge dans la vie des autochtones. Nous flânons dans les ruelles étroites, protégées de la chaleur. De nombreuses échoppes proposent des créations en argent et papa ne résiste pas : maman et Bénédicte seront gâtées ! Ici, le marché aux légumes : odeurs, couleurs nous ravissent ! C’est l’occasion d’utiliser nos nouvelles connaissances : avec nos amis nous avons appris à compter et mémorisé quelques mots !

Salam alekoum, Zouz matichas (bonjour deux tomates)

Choukran ! (merci)

Bénédicte pouffe mais … le marchand a compris et je suis très fier !

Essaouira est le but de l’étape de ce jour. A la sortie d’un virage une bourgade apparaît toute blanche. Le chemin de ronde, flanqué de créneaux garde l ‘ancienne Mogador   . L’heure est propice aller à la rencontre des créateurs.  Très cosmopolite,  elle a connu sa période hippie et reçu des musiciens célèbres de l’époque.

Comme toujours maman en a appris l’histoire  et nous raconte : ici arrivaient les caravanes venues d’Afrique, transportant or et épices, on la surnommait le port de Tombouctou.

Errer dans la médina, muser dans les petites rues ….

 Regarde ! Juste plaisir des yeux !

Des coffrets en thuya, chefs d’œuvre de marqueterie, des galeries de peinture, la tentation est à chaque coin de rue ! Dur de résister ! Nous avons encore des cadeaux à faire, le choix est difficile !

Une promenade sur le port où le ballet des mouettes accompagne le retour des barques de pêcheurs. Des sardiniers préparent leur prochaine sortie, nous ne pouvons repartir sans acheter quelques poissons pour le repas du soir !

 Oh ! Regarde ! Des crabes !

 Non, ce sont des araignées !   

 Finalement c’est dans une gargote du port que nous dégusterons une bonne friture !

Partager cet article
Repost0