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25 août 2016 4 25 /08 /août /2016 15:23

    Une petite fille m’a, un jour, révélé  une histoire surprenante !

Elle s’est approchée et m’a chuchoté à l’oreille :

  •   Tu sais, j’ai rencontré trois arbres qui marchaient.
  •   Impossible lui ai-je répondu avec ma logique d’adulte.
  •   Si, je t’assure et ils m’ont  conté leur aventure.

Je me suis assise, elle est venue tout contre moi et de sa jolie voix chantante a commencé :

Il était une fois trois arbres….

Il y avait un vieux chêne, un jeune châtaignier bavard et un pin maritime haut très haut et très arrogant.

Venus de différentes directions ils se retrouvèrent dans une clairière. L’ancêtre âgé de près d’un millénaire,  quittait le parc de Vincennes, lassé des visiteurs qui sans cesse le photographiaient et lui arrachaient un bout d’écorce. Il faut dire qu’une rumeur le signalait comme étant l’arbre sous lequel Saint Louis rendait la justice, l’arbre de la sagesse. Le châtaignier,  né dans le Périgord,  avait survécu à la dernière tempête. Le hurlement du vent, les craquements sinistres, la vue de ses compagnons jetés à terre le firent frissonner. Le bruit aigu des tronçonneuses, quelques semaines plus tard, le fit fuir  ce lieu maudit. Le pin tirait gloire de n’avoir point succombé aux tornades qui sur la côte, dévastèrent les pinèdes et soulevèrent la colère de l’océan. Il ne dirait jamais que sa situation privilégiée lui assurait la vie sauve. En effet, planté derrière une habitation, il était protégé des bourrasques qui régulièrement venaient de l’ouest. Cette fois, il l’avait échappé belle ! Pour ne plus voir ce désastre il  prit  la route. 

Des jours et des jours de marche, narraient le vieillard  encore alerte, j’en ai vu des forêts !

Oh ! Moi, j’ai dévalé des montagnes, les glissades sur les pentes neigeuses, un vrai régal ! J’avais perdu mes feuilles et me sentais léger et libre. Les flocons tourbillonnaient et se posaient pour me faire une jolie parure !   

Et moi, j’allais sur les routes de France, tout le monde admirait ma ramure. Au milieu de l’hiver vous aviez tous l’air de moribonds ! Le vert de mes aiguilles, l’odeur de résine, faisaient rêver, je suis l’espoir des jours meilleurs !

Ainsi  devisaient-ils  dans la clairière où ils s’étaient rencontrés. C’était le début du printemps, les bourgeons commençaient à poindre sur les rameaux des trois compères.

  •   Voudriez-vous faire un bout de chemin avec moi ? Demanda le châtaignier qui commençait à s’impatienter.  Si nous restons là à bavarder, nous allons prendre racine et n’est-ce pas ce que nous avons refusé ?

L’ancien, en bon patriarche, réfléchit longuement.

      -  Où irons-nous? L’été, la canicule viendront dans quelques mois.

  •  Je n’ai aucunement peur de la chaleur bien au contraire !  Elle me convient et permet à mes pommes de s’ouvrir en libérant les pignons !
  • Moi, dit le chêne, j’aimerai voir la mer !
  • Et moi, j’ai des rêves de paysages lointains ! Aller dans les pays chauds,  voir les palmiers et les oliviers,  offrir mes châtaignes à ceux qui ont faim !
  • Tu es un jeune sot ! S’exclama le pin. Comment traverseras-tu la mer ? Je la connais et sais que ses vagues nous repoussent vers les terres.

La discussion dura des heures et des heures. Le ton s’éleva et il fallu toute la diplomatie du vieillard pour  éviter une séparation. Ils prirent la direction du sud. Quelques oiseaux se posèrent sur leurs branches et firent des plans pour y construire leur nid, mais quand ils revenaient, un brin de mousse dans leur bec, une mauvaise surprise les attendait : les arbres étaient repartis vers d’autres horizons.

Tout en cheminant, ils bavardaient  se racontant des histoires de forêt !  Le pin, orgueilleux comme un pou, voulait chaque fois être le meilleur, le plus fort ! L’ancêtre ne trahissait pas sa réputation d’arbre de la justice et le plus jeune les écoutait en souriant.

Au début de l’été ils stationnèrent sur une place. La ronde des saisons qui jamais ne s’arrête, avait permis au feuillage de chacun de se développer. Désormais chêne et châtaignier arboraient une parure dont la magnificence faisait envie au pin. Celui-ci cependant ne l’avouerait jamais ! Il continuait à pérorer, faisant étalage de sa soi-disant science et de ses connaissances diverses. Ses deux compagnons avaient pris la sage décision de le laisser parler et de profiter de la beauté des paysages. Installés au milieu du square, les voitures venaient se ranger sous leurs branches pour bénéficier de l’ombre rafraîchissante. Les enfants jouaient et leurs cris et jeux mettaient de la gaîté.

Ils décidèrent de faire une longue pause,  de jouir du calme et reposer leur tronc et racines. Cependant  une semaine plus tard ils recommencèrent à sentir des fourmillements dans leurs extrémités.

  •   Non, décidemment je ne suis pas fait pour l’immobilité ! décréta le plus jeune. Qui m’aime me suive ! Je repars en promenade.  

Et tels les trois mousquetaires, unis comme de bons copains et pourtant se chamaillant sans cesse, ils reprirent la route.

Leur marche les entraina vers des rivages marins. Dès qu’il sentit les effluves iodées de la mer, le pin se sentit tout chose ! Il perdit de sa superbe et se remémorant son enfance et sa vie d’avant il se prit à raconter à ses amis de belles histoires. Les écureuils qui volaient de branche en branche, les résiniers qui fendaient son écorce pour récupéraient son sang, lui laissant une cicatrice. C’était il y a bien longtemps, peut-être était-ce ses parents qui avait connu l’outrage, mais peu importe ! Les deux autres étaient sous le charme. Mais lorsque sa vanité  reprenant le dessus, il évoqua les ramasseurs de cèpes, ils rirent de bon cœur ! Que s’imaginait-il donc ? Les bolets poussent aussi dans les chênaies et les châtaigneraies ! Cependant il leur cloua le bec.

  •   Et les bidaous ? Ils élisent domicile sous vos branches ?

Silence, les deux compères ne  connaissait pas ce champignon. Il faut dire qu’on ne le trouve que dans les pinèdes qui bordent l’Atlantique !

Les échanges de souvenirs terminés, il fallait prendre une décision importante :

  •   Allons-nous rester là jusqu’à l’automne ? Le soleil qui déjà darde ses rayons ne brûlera-t-il pas nos futurs fruits ? Et quand l’hiver sera de retour, quand à nouveau se lèveront les tempêtes, comment  résisterons-nous ?
  • Je suis las de cette errance ! Je suis trop vieux pour courir le monde ! Je voulais voir « ailleurs », c’est fait, je me suis éloigné de mon parc, j’ai rencontré des amis, vous, il est temps que je choisisse le lieu de ma retraite !
  • J’ai gambadé, découvert d’autres horizons, je dois me poser quelques années pour permettre à mes châtaignes de trouver un sol adéquat et de germer pour assurer la continuité.
  • Loin de mon océan aux colères terribles, j’ai trouvé une colline d’où je pourrai admirer, de loin, la grande bleue ! 

Et c’est ainsi que les trois amis, élurent domicile sur un plateau des Corbières protégés de la tramontane. Mais de temps en temps, quand l’inaction est trop pesante, ils font une promenade et c’est au cours de l’une d’elle que Sylvie les rencontra.  Ravis de trouver une oreille attentive, ils lui contèrent leur secret.

 

à mon tour je vous le confie ......

 

                                             Nicole

 

         

 

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 15:49

 

 

 

 

Il était une fois une petite graine ,

une petite graine toute ronde, toute verte,

 une petite graine somme toute bien ordinaire !

 Pas de quoi en faire une histoire,

 sauf que……

Cette graine était tombée sur une feuille…

 un grand coup de vent l’emporta loin d’ici,

dans le nid d’un oiseau !

 une petite graine dans le nid d’un oiseau , rien d’extraordinaire ?

 pas de quoi…. ,

 sauf que….

En s’agitant dans le nid , les oisillons firent tomber la graine

qui s’envola vers …

un panier de pique-nique posé là,

 par une famille venue passer la journée en forêt.

Une graine dans un panier,

rien d’extraordinaire,

 pas de quoi…….,

 sauf que……..

La graine, toute petite , toute ronde, toute verte,

atterrit, le soir, dans une valise,

en partance pour ….New York !!!

Après un voyage en avion,

dont elle ne vit pas grand chose,

sauf que….

Elle fut secouée, retournée, puis transportée

et enfin sa prison s’ouvrit .

 Elle se cacha dans un coin.

Toutes les petites graines aiment se cacher…..

Rien de bien ……

Le bagage fut agité par la fenêtre d’un gratte- ciel

et à nouveau le grand voyage !!!!

 

Extraordinaire, cette aventure !!

Peut-être bien qu’on pourrait en faire une histoire !!

 

Après avoir tournoyée dans le ciel Américain,

elle se posa dans un parc au milieu d’un jardin .

Là, elle prit le temps de germer,

 profitant des soins accordés aux fleurs !

 

Et voilà comment une petite graine,

 bien ordinaire, se fit une nouvelle vie en  Amérique !

une vie bien ordinaire,

 pas de quoi en faire toute une histoire…..

bien que…..

 

Texte écrit par Nicole

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 16:33

Pourquoi les appelle –t-on « chauves souris » ?

 

Il a fait chaud toute la journée, la famille s’est réunie sur la terrasse pour profiter de la fraicheur de la soirée. C’est l’heure où chacun oublie ses soucis, c’est l’heure où on a envie de partager ses découvertes. Le ciel est étoilé, pas un souffle ne fait trembler les feuilles des arbres.

Marion, la fillette  est très curieuse. A son âge  on veut tout savoir, tout connaître , et papa est là pour expliquer, répondre aux questions !

  •  Tu vois là se trouve l’étoile polaire qui  indique le nord au voyageur !

Et là c’est le Grand Chariot !

Soudain, un froissement d’ailes, une chauve souris vient près du lampadaire chasser quelques insectes.

Marion pousse un cri

  • Quelle horreur ! Un vampire !

Papa éclate de rire :

  • Ce n’est qu’une chauve souris qui vient manger les moustiques !

  • Pourquoi dit-on qu’elle est  chauve ?

  • Parce que ses ailes n’ont pas de poils !

  • Pourquoi ?

  • Ecoute, c’est une belle histoire qu’on m’a raconté quand moi aussi je m’interrogeais !

Il y a bien longtemps, un roi, le roi Salomon avait le pouvoir de parler aux animaux et de comprendre leur langage, il réglait les conflits et son autorité n’était pas contestée,  tous respectait ses décisions.

Un jour, pensant qu’on lui avait désobéi, il les convoqua et annonça qu’il allait les déplumer pour les punir.

La chauve souris arriva la première et insista pour subir la punition sans plus attendre ! On voulut la faire patienter. Le roi était juste et souhaitait connaître les raisons de la faute. Mais devant l’insistance de l’animal, il ordonna à ses serviteurs de la déplumer afin qu’elle puisse repartir au plus vite vers  ses occupations.

Ainsi fut fait ! Plus tard quand tous les animaux furent rassemblés, ils expliquèrent au roi les raisons de leur désobéissance. Celui-ci réfléchit longuement et décida de pardonner. La chauve souris fut donc la seule à subir le châtiment. Honteuse, de peur des moqueries elle décida que désormais elle  ne sortirait plus que la nuit pour se nourrir ! C’est pour cela qu’elle est devenue un animal nocturne. Répudiée, mise à l’écart, certains la considèrent comme maléfique.

Voilà comment, par sa précipitation, la chauve souris s’est fait une mauvaise réputation !

  • Elle n’est pas méchante ? Demande Marion.

  • Non ! pas du tout !

 

                                 

  •  

 

 

 

 

 

 

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 16:32

Comptines pour attendre Noël…

 

Les hérissons

Les hérissons de la Bourboule

Quand vient Noël, se mettent en boule

 Ils feraient mieux d’aller chercher

 Un cactus pour le décorer

 Avec de beaux oursins dorés

 Et d’inviter le porc épic

Un pique assiette …ou l’as de pique

Ce serait plus sympathique

Mais ils préfèrent rester en boule

Les hérissons de la Bourboule !

 

 

Si j’étais le père Noël

Si j’étais le père Noël

Et si j’étais fatigué

J’aimerais me reposer

Dans un grand nid de cigogne

J’aimerais y faire un somme

                   Sous le grand ciel étoilé

Si j’étais le père Noël

Et si, là-haut, je m’endormais,

Je crois bien que je rêverais

D’un gros cadeau qu’on m’offrirait !

 

Extrait  de « comptines pour les fêtes et les saisons Monique Hion

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 07:43
Rêveries nippones                                                                          




 Au pays du soleil levant,                                                         
Bientôt la fête des enfants.  
Sur son tatami 
De kimono vêtu
Rêve petit samouraï
 
Carpe noire, carpe rouge 
Flotteront dans le ciel!
 
Kintaro l’hercule
Momotaro le chasseur de dragon
A l’assaut du Fuji s’élanceront!

Au pays des mangas
Les cerisiers en fleurs embaumeront

Au son de la flûte et des tambours
Filles et garçons s’amuseront!

                 

                                                                 Nicole

                         

Texte écrit pour participer à un concours, thème: Je m'amuse au Japon      (texte non sélectionné)

 

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 19:36

Un jour  de printemps, assise dans un parc, le soleil brille, des enfants jouent et…une petite fille s’approche

-            Tu sais, j’ai rencontré trois arbres qui marchaient.

-            Impossible,  lui répondis-je avec ma logique d’adulte.

-            Si, je t’assure et ils m’ont  conté leur aventure.

 Elle est venue  contre moi et de sa jolie voix chantante a commencé :

Il était une fois trois arbres….

Il y avait un vieux chêne, un jeune châtaignier bavard et un pin maritime haut très haut et très arrogant.

. L’ancêtre âgé de près d’un millénaire,  avait quitté le parc de Vincennes, lassé des visiteurs qui sans cesse le photographiaient et lui arrachaient un bout d’écorce: une rumeur le signalait comme étant l’arbre sous lequel Saint Louis rendait la justice, l’arbre de la sagesse. Le châtaignier,  né dans le Périgord,  avait survécu à la dernière tempête. Le hurlement du vent, les craquements sinistres, la vue de ses compagnons jetés à terre le firent frissonner. Le bruit aigu des tronçonneuses, quelques semaines plus tard, le fit fuir  ce lieu maudit. Le pin tirait gloire de n’avoir point succombé aux tornades qui sur la côte, dévastèrent les pinèdes et soulevèrent la colère de l’océan. Sa situation privilégiée, derrière une habitation, le protégeait des bourrasques qui régulièrement venaient de l’ouest.  Il l’avait échappé belle et pour ne plus voir ce désastre,  prit  la route. 

Ils se retrouvèrent dans une clairière où chacun s’accordait une pause.

Des jours et des jours de marche, narraient l’ancêtre, encore alerte, j’en ai vu des forêts !

Oh ! Moi, j’ai dévalé des montagnes, les glissades sur les pentes neigeuses, un vrai régal ! J’avais perdu mes feuilles et me sentais léger et libre. Les flocons tourbillonnaient et se posaient pour me faire une jolie parure !   

Et moi, j’allais sur les routes de France, tout le monde admirait ma ramure. Au milieu de l’hiver vous aviez tous l’air de moribonds ! Le vert de mes aiguilles, l’odeur de résine, faisaient rêver, je suis l’espoir des jours meilleurs !

 C’était le début du printemps, les bourgeons commençaient à poindre sur les rameaux des trois compères.

-            Voudriez-vous faire un bout de chemin avec moi ? Demanda le châtaignier qui  s’impatientait.  Si nous restons là à bavarder, nous allons prendre racine et n’est-ce pas ce que nous avons refusé ?

Le chêne, en bon patriarche, réfléchit longuement.

      -  Où irons-nous? L’été, la canicule viendront dans quelques mois.

-           Je n’ai aucunement peur de la chaleur bien au contraire !  Elle me convient et permet à mes pommes de s’ouvrir en libérant les pignons !

-          Moi,  j’aimerai voir la mer !

-          Et moi, j’ai des rêves de paysages lointains ! Visiter  les pays chauds,  connaître  les palmiers et les oliviers,  offrir mes châtaignes à ceux qui ont faim !

-          Tu es un jeune sot ! S’exclama le pin. Comment traverseras-tu la mer ?  Ses vagues nous repousseront vers les terres.

La discussion dura des heures et des heures. Le ton s’éleva et il fallu toute la diplomatie de l’ancêtre  pour  éviter une séparation. Ils prirent la direction du sud. Quelques oiseaux se posèrent sur leurs branches et firent des plans pour y construire leur nid, mais quand ils revinrent, un brin de mousse dans leur bec, surprise! Les nouveaux amis étaient repartis vers d’autres horizons.

Tout en cheminant, ils bavardaient  se racontant des histoires de forêt !  Le pin, orgueilleux comme un pou, voulait chaque fois être le meilleur, le plus fort ! L’ancêtre ne trahissait pas sa réputation d’arbre de la justice et le plus jeune les écoutait en souriant.

Au début de l’été ils stationnèrent sur une place. La ronde des saisons qui jamais ne s’arrête, avait permis au feuillage de chacun de se développer. Désormais chêne et châtaignier arboraient une parure dont la magnificence faisait envie au pin. Celui-ci cependant ne l’admettait  pas ! Il continuait à pérorer, faisant étalage de sa soi-disant science et de ses connaissances diverses. Ses deux compagnons avaient pris l’habitude de le laisser parler et de profiter de la beauté des paysages. Installés au milieu du square, les voitures venaient se ranger sous leurs branches pour bénéficier de l’ombre rafraîchissante. Les enfants jouaient et leurs cris et jeux mettaient de la gaîté.

Ils décidèrent de faire une longue pause,  de jouir du calme et reposer leur tronc et racines. Cependant  une semaine plus tard,  des fourmillements agitèrent  leurs extrémités.

-            Non, décidemment je ne suis pas fait pour l’immobilité ! décréta le plus jeune. Qui m’aime me suive ! Je repars en promenade.  

Et tels les trois mousquetaires, unis comme de bons copains et pourtant se chamaillant sans cesse, ils reprirent la route.

Leur marche les entraina vers des rivages marins. Dès que  les effluves iodés de la mer parfumèrent l’air ambiant, le pin eut une bouffée de spleen! Il perdit  sa superbe et se remémorant son enfance et sa vie d’avant il raconta  à ses amis de belles histoires. Les écureuils qui volaient de branche en branche, les résiniers qui fendaient son écorce pour récupéraient son sang, lui laissant une cicatrice. C’était il y a bien longtemps, peut-être était-ce ses parents qui avait connu l’outrage, mais peu importe ! Les deux autres étaient sous le charme. Mais lorsque sa vanité  reprenant le dessus, il évoqua les ramasseurs de cèpes, ils rirent de bon cœur ! Que s’imaginait-il donc ? Les bolets poussent aussi dans les chênaies et les châtaigneraies ! Cependant il leur cloua le bec.

-            Et les bidaous ? Ils élisent domicile sous vos branches ?

Silence, les deux compères ne  connaissaient pas ce champignon, on ne  le trouve que dans les pinèdes qui bordent l’Atlantique ! Le chêne poursuivit, témoin de l’Histoire de France il était intarissable et sa vie remplit d’anecdotes. Le châtaignier raconta les automnes aux belles couleurs flamboyantes et la joie que lui procurait l’abondance de fruits.    

Les échanges de souvenirs terminés,  une décision importante s’imposait :

-            Allons-nous rester là jusqu’à l’automne ? Le soleil qui déjà darde ses rayons ne brûlera-t-il pas nos futurs fruits ? Et quand l’hiver sera de retour, quand à nouveau se lèveront les tempêtes, comment  résisterons-nous ?

-          Je suis las de cette errance ! Je suis trop vieux pour courir le monde ! Je voulais m’éloigner de mon parc, j’ai fait de belles rencontres, il est temps que je choisisse le lieu de ma retraite !

-          J’ai gambadé, découvert d’autres horizons, je dois me poser quelques années pour permettre à mes châtaignes de trouver un sol adéquat et de germer pour assurer la continuité.

-          Loin de mon océan aux colères terribles, j’ai trouvé une colline d’où je pourrai admirer, de loin, la grande bleue !

  Les trois amis, élurent domicile sur un plateau des Corbières protégés de la tramontane. Mais de temps en temps, quand l’inaction est trop pesante, ils font une promenade et c’est au cours de l’une d’elle que Sylvie les rencontra  Ravis de trouver une oreille attentive, ils lui contèrent leur secret.


Le départ du conte est vrai: Sylvie, cinq ans, m'a réellement dit: j'ai rencontré trois arbres qui marchaient! La suite .... est due à mon imagination

                                                    

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 16:00

Il a fait chaud toute la journée, la famille s'est réunie sur la terrasse pour profiter de la fraicheur de la soirée. C'est l'heure où chacun oublie ses soucis, c'est l'heure où on a envie de partager ses découvertes. Le ciel est étoilé, pas un souffle ne fait trembler les feuilles des arbres.

Marion, la fillette  est très intéressée par les explications de papa. A son âge on est curieux de tout, on veut tout savoir, tout connaître.

  • - Tu vois là se trouve l'étoile polaire qui indique le nord au voyageur!

Et là c'est le Grand Chariot !

Soudain, un froissement d'ailes, une chauve souris vient près du lampadaire chasser quelques insectes.

Marion pousse un cri

  • - Quelle horreur! Un vampire!

Papa éclate de rire :

  • - Ce n'est qu'une chauve souris qui vient manger les moustiques!
  • - Pourquoi dit-on qu'elle est chauve?
  • - Parce que ses ailes n'ont pas de poils!
  • - Pourquoi?
  • - Ecoute, c'est une belle histoire qu'on m'a racontée quand moi aussi je m'interrogeais!

Il y a bien longtemps, un roi, le roi Salomon avait le pouvoir de parler aux animaux et de comprendre leur langage, il réglait les conflits et son autorité n'était pas contestée,  tous respectait ses décisions.

Un jour, pensant qu'on lui avait désobéi, il les convoqua et annonça qu'il allait les déplumer pour les punir.

La chauve souris arriva la première et insista pour subir la punition sans plus attendre ! On voulut la faire patienter. Le roi était juste et souhaitait connaître les raisons de la faute. Mais devant l'insistance de l'animal, il ordonna à ses serviteurs de la déplumer afin qu'elle puisse repartir au plus vite vers  ses occupations.

Ainsi fut fait ! Plus tard quand tous les animaux furent rassemblés, ils expliquèrent au roi les raisons de leur désobéissance. Celui-ci réfléchit longuement et décida de pardonner. La chauve souris fut donc la seule à subir le châtiment. Honteuse, de peur des moqueries elle décida de ne plus sortir que la nuit pour se nourrir ! C'est pour cela qu'elle est devenue un oiseau nocturne. Répudiée, mise à l'écart, certains la considèrent comme maléfique.

Voilà comment, par sa précipitation, la chauve souris s'est fait une mauvaise réputation !

  • - Elle n'est pas méchante? Demande Marion.
  • - Non, elle cherche sa nourriture. Celle-ci est une pipistrelle. Et maintenant, au lit!



    Histoire inspirée par une légende africaine
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28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 10:30
                                                               
                                                                           
           
Nuit des merveilles
 
 
 
-           24 décembre, youpi s’écria Benjamin, nous y sommes c’est aujourd’hui !
-           Oui  répond maman ce soir c’est la nuit de Noël !
Mais Benjamin a d’autres idées en tête, bien sur il y aura demain matin des cadeaux au pied du sapin. Dans les paquets, soigneusement empilés, il trouvera la console commandée, les DVD choisis, cochés sur la liste remise par papa pour la communiquer au père Noël, le blouson qu’il a admiré dans la vitrine de la boutique, il sera comblé mais pas surpris. Depuis longtemps il sait que ce jour là, ses vœux sont exaucés.
Certains de ses camarades n’ont pas sa chance, ils attendent avec impatience le grand matin et quelquefois il lui arrive de les envier ! Il exagère mais connaître ce petit frisson qui précède la découverte, il aimerait bien !
Jamais il ne dira  cela à ses parents, car en fait il apprécie sa situation et cette année il est lui aussi fébrile, il a rendez-vous ce soir avec …. Chut ! Personne ne doit savoir avant l’heure !
Il y a deux jours, au cours d’une expédition dans les combles, Benjamin a déniché un livre de légendes très vieux et comme il adore lire, il l’a emporté !
A huit ans on aime les belles histoires, on croit encore aux contes de fées même si on ne l’avoue pas !
« Aminuit,  La nuit des merveilles, (ainsi nomme-t-on la nuit de Noël)  les animaux parlent le langage des hommes. Ils échangent des commentaires sur leurs maîtres. » Maman l’a appelé, il n’a pas continué, mais il a mijoté son projet : surprendre ses chiens, Love et Mina. Ce sont deux caniches, chouchoutés par maman, toujours soigneusement toilettés, qui accompagnent la famille depuis de longues années.
Parfois, Benjamin est jaloux de l’attention que maman leur porte, il aimerait savoir ce que cachent ces regards espiègles, se moquent-ils des humains ? Comprennent-ils tout ce qu’on dit comme l’affirme papa ? Comment sont-ils si intelligents sans aller à l’école ? Jamais de devoirs pour eux, jamais ils n’entendent la sempiternelle phrase qui sonne à ses oreilles quand il baille aux corneilles devant ses cahiers : tu dois travailler pour avoir un bon métier quand tu seras grand !
A minuit il quittera la table familiale, prétextant une envie soudaine et pressante et il filera vers la pièce où en principe on aura enfermé les chiens pour qu’ils ne dérangent pas mamie. Pour une fois, Benjamin apprécie qu’elle ne les aime pas !
Après il improvisera mais il y a peu de chance qu’on découvre son absence, les adultes seront occupés à porter des toasts.
La journée n’en finit plus, Benjamin a repéré les lieux, préparé son scénario. A vingt deux heures les invités sont là, tout se déroule comme prévu, Love et Mina ont rejoint leur coussins, tandis que maman et mamie s’activent à la cuisine, papi et papa commentent les dernières nouvelles. Ensuite projection du film : Kirikou et les bêtes sauvages. Blotti contre sa mère, Benjamin se laisse emporter par la magie de l’histoire. Il rêve de l’Afrique, il sera explorateur, il filmera les animaux … mais il a oublié de prévenir le marchand de sable et ses paupières s’alourdissent. Maman le prend dans ses bras et le dépose doucement sur son lit, on le réveillera pour le repas.
Beaucoup plus tard, des aboiements tirent Benjamin de son sommeil. Que se passe-t-il ? Papi vient le chercher, le père Noël est passé, on n’attend plus que lui pour ouvrir les cadeaux, même les chiens manifestent leur impatience.
-           Quelle heure est-il ?
-           Deux heures du matin, tu ouvres les paquets et ensuite on dégustera la bûche de Noël.
Benjamin est déçu, mais rapidement ses nombreux jouets lui rendent son sourire, il y a une surprise : la panoplie Harry Potter, il pourra faire de la magie !
Quelques jours plus tard, il reprend sa lecture interrompue, la fin de l’histoire lui donne des frissons : ceux qui cherchent à surprendre les conversations animales prennent le risque de devenir muet !
-           Je l’ai échappé belle, merci Marchand de sable !
   
 
           
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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 10:11
NUIT DE NOËL
 

boules de Noël en papier roses et vertesboules de Noël en papier roses et vertesboules de Noël en papier roses et vertes

La nuit était froide et étoilée comme souvent en hiver. Il gelait à pierre fendre. La lune ronde s’épanouissait dans le ciel lumineux. La voie lactée traçait son chemin au-dessus de nos têtes.
Les planètes poursuivaient leur rotation et rien ne semblait troubler leur trajectoire :   
-   Saturne entourée de ses anneaux,
-   Mars la rouge ne s’inquiétait guère de l’attrait qu’elle produisait chez les humains,      
-  Vénus se laissait conter, indifférente, quelques romances.
Aucunes ne jalousaient les puissantes machines qui depuis peu envahissaient l’espace. Les fusées ne remplaceront jamais les étoiles filantes et les satellites seront pour toujours des sphères métalliques.
Des savants, l’œil rivé sur leur télescope, surveillaient le ballet sans fin qui tournait là-haut.
 Il régnait une atmosphère étrange. Dans les villes des petites lumières scintillaient, partout des guirlandes se balançaient et lançaient des lueurs multicolores.
 Les oiseaux, qui n’avaient pas entrepris leur migration, étaient tout étonnés quand par hasard ils ouvraient un œil avant l’aube :
   -   Le jour est-il déjà levé ?
 C’est sûr un évènement important se préparait.
Un petit lapin, né au printemps, curieux, s’approcha d’un parc où trônait un conifère paré d’ampoules rouges, jaunes et bleues.
-       Que se passe-t-il ? Demande-t-il à l’arbre.
-       Tu ne sais pas, c’est la fête de la nativité !
-       Et alors ?
-       C’est la nuit de tous les miracles !
Un peu surpris, ne comprenant pas très bien ce que cela voulait dire, l’animal repartit en gambadant.
-       Miracle ! Miracle ! Chantait-il.
-       Que dis-tu ? Marmonna une hulotte à l’affût d’une invisible proie. 
-       C’est la nuit de Noël ! Cria la bête fière de connaître un secret.
-       La nuit de Noël ! La nuit de Noël ! répétait l’écho.
Minuit !
Les cloches se mirent à sonner, les étoiles à briller encore plus fort.
Partout dans la forêt, résonnèrent les grelots du renne qui apportait à chacun un cadeau.
Les animaux, surpris dans leur sommeil, découvrirent près de leur gîte leur présent qu’ils s’empressèrent de déguster. Inutile de se mettre en chasse, la paix doit régner entre tous. Les plantes secouèrent leurs branches et entamèrent une ronde pour célébrer cet instant magique.
Au ciel, les astres furent pris d’une folie que personne ne remarqua: tous étaient dans la ferveur du saint anniversaire.
Les yeux embués de larmes de joie, le lapereau applaudissait.
Au matin, quand revint le silence après les agapes de la nuit, quand les illuminations s’éteignirent, il s’écria un peu triste :
   -   Adieu Noël ! Adieu !
   -   Pourquoi dis-tu cela ? Demanda dame chouette, l’année prochaine tout recommencera !           
Une fois l’an depuis deux millénaires se produit le prodige : 
Faire régner sur Terre, un instant de paix, d’espoir et de fraternité.
Deux ou trois pirouettes sur l’herbe gelée et la petite bête regagna son terrier, le poil brillant de givre et la tête emplie de merveilleux souvenirs.
 
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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 11:40

 

 

 


Mésaventure d’un petit poisson

 

Petit poisson deviendra grand

Si gros poisson ne le mange pas !

Petit poisson deviendra grand

Si un filet ne le ramasse pas

Petit poisson deviendra grand

S’il ne mord pas un hameçon !

Ainsi va la vie du poisson..

Ainsi songeait petit chinchard..

Au grès des vagues, porté par la marée

Il se trouvait dans un port.

Comme des milliers d’autres avant lui,

Comme des milliers d’autres après lui,

Un seul mot d’ordre :

Manger, ne pas être mangé !

Finir dans la gueule d’un congre ?

Quelle horreur !

Dans celle d’un loup ?

Destin peu enviable !

Dans un plat, préparé avec amour ?

Plus chic mais guère mieux !

Que faire ?

Un chalutier rentra au port

Plein, plein de sardines,

Des goélands l’accompagnaient,

Plongeant et replongeant

Pour attraper quelques morceaux,

Jetés par les marins.

Ne pas s’approcher,

Se faire tout petit,

Se cacher contre les flancs du bateau,

Et se nourrir à bon compte.

Petit chinchard se voyait déjà

Enorme, bien ventru,

Se jetant à son tour,

Sur une sardine bien inconsciente !

Hélas ! le danger était là.

Enivré par l’odeur de la sardine,

Assourdi par les cris des oiseaux,

Attiré par des mouches

Qui s’agitaient entre deux eaux

Il se jeta pour les gober !

C’était un leurre !

Les plumes cachaient un piège !

Un pêcheur les manœuvrait habilement

Lui faisant croire qu’elles étaient vivantes.

Il eut beau se débattre,

Ses sursauts n’eurent comme résultat

Que d’attirer d’autres poissons

Qui se jetèrent à leur tour

Sur les insectes trompeurs !

Un bruit de moulinet,

Un fil qui remonte

Trois gourmands qui se débattent

Et atterrissent sur le quai !

 

Ainsi finit la vie

De trois petits poissons !

 


               Nicole 

 

 

 

 

 

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