Naviguer sur la toile permet souvent des rencontres . Aimant les voyages forums et blogs traitant du sujet reçoivent mes visites. J’ai eu le
plaisir d’y croiser Guy
Organisateur de séjours en Mauritanie. Il m’a autorisé à publier le récit d’une soirée durant laquelle il a été témoin d’évènements
« hors du commun ».
Toute la famille est réunie, couchée à plat ventre sur le tapis devant mon ordinateur à regarder les photos. Je l’aI branché sur le
convertisseur de courant de ma voiture et l’écran illumine les visages les plus proches. J’ai également posé sur la galerie un projecteur à leds bien orienté vers le tapis. Notre hôte , me voyant
installé mes équipements ne m’a pas prévenu que la lumière attire les scorpions et que le mois d’avril fin de la période sèche est le mois où ils sont les plus nombreux. J’ai su plus tard
qu’il avait craint de me déranger mais avait simplement demander à sa famille de prendre garde. J’étais son invité et selon la coutûme j’avais droit à tous les égards, pas question de me demander
quelque chose de désobligeant…même d’éteindre mon projecteur.
Dans cette nuit noire, aucune autre lueur seul le puissant halo servait d’aimant pour les bestioles. Je ne sais si beaucoup
d’entre eux se sont dirigés vers le tapis mais notre hôte s’est levé brusquement se frottant le bras et a crié. Toute la famille était debout et sans avoir compris pourquoi ma femme, ma fille et
moi en avons fait autant. Armés de leurs chaussures les enfants ont scruté le sol et les alentours immédiats puis l’un d’eux a frappé, il a écrasé la bête, certainement celle qui avait
piqué ! Un de couleur jaune pâle, presque transparent, paraît-il la pire espèce.
J’ai toujours appris qu’une piqûre de scorpion n’est pas fatale sauf peut-être pour des enfants en très bas âge ou quelqu’un de très faible
constitution.
D’après ce que je sais les effets de la piqûre sont d’abord un état de choc, puis gros stress avec augmentation du rythme cardiaque suivi d’une très forte fièvre qu’il faut faire tomber au plus
vite.
La ville de Boghé avec son petit hôpital n’est qu’à vingt cinq kilomètres, soit une trentaine de minutes et je démarre déjà ma voiture.
Ma femme qui est infirmière fouille dans sa trousse à la recherche d’antihistaminique à injecter à notre hôte qui est toujours assis déjà en état de choc.
Ali s’est approché de lui, lui a parlé puis s’est tourné vers ma femme et a dit quelque chose comme
« laisse je m’en occupe » en lui signifiant de laisser sa trousse de secours. Je ne vois pas ce qu’il pourrait bien faire dans la brousse, loin de tout, dans le noir, car il m’a fait éteindre mon
projecteur. C’est vrai, ceux qui le connaissent lui prêtent des dons un peu particuliers mais moi ces trucs là…je n’y crois pas !
Spectacle irréel : à la lueur blafarde des lampes électriques, un cercle s’est formé autour d’Ali et de notre hôte dont le bras commencé à enfler. Notre
hôte, confiant, souriant regarde Ali dans les yeux. Ali parle doucement, presque un chuchotement, un regard froid, les yeux fixes vrillés dans ceux du malade. Sa main se dirige lentement vers le
bras. Etrange impression, cet homme au centre du cercle n’est plus le Ali que je croyais connaître. Il a pris le bras de notre ami avec une main et il a posé les doigts de son autre main là où le
scorpion avait piqué.
Avec le bout de ses doigts réunis il a commencé à masser en marmonnant, aucun son ne sortait de sa bouche, seulement ses lèvres bougeaient.
Notre hôte se laisse faire avec confiance et les yeux baissés.
Au bout d'un petit moment Ali a arrêté de masser, il a pris un peu de sable au sol et il a doucement frotté l'endroit de la piqûre avec le sable, puis ensuite il a
dit "kâvi" (ça suffit) et il a laché le bras de notre hôte.
qui, machinalement se frotte le bras, puis....
Puis... rien du tout, la vie a repris son cours comme si rien ne s'était passé, ils ont discuté de choses et d'autres.
Les femmes se sont remises à faire du thé.
De nouveau assis sur le grand tapis la cérémonie classique du thé a recommencé, tout le monde a continué la soirée de discussions, assis sur le grand tapis, mais
sans la lumière cette fois, là même où quelques minutes auparavant un scorpion avait piqué.
Le lendemain à la première occasion j'ai demandé à Ali comment il avait fait, qu'est ce que c'est que ce truc là, il m'a simplement dit je tiens ça de mon
père.
Plus tard Sidi Mohamed m'a dit que Ali avait encore des tas d'autres pouvoirs mais qu'il n'aime pas parler de ces choses là.
Ceux qui connaissent les pouvoirs d'Ali baissent les yeux devant lui en signe de respect car ils pourraient peut être lui avoir été donnée par les "djinns" et en
Mauritanie tout le monde craint les "djinns"
Si vous avez aimé cette histoire vraie, si un voyage en Mauritanie vous tente vous pouvez le retrouver : www.mauritanie-aventure.com
Nicole