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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 15:38

C’est ici que notre « aventure » va trouver une suite imprévisible même si nous y pensions tous !

 Les bâtisseurs de notre maison ont eu des liens avec cette région.

Les documents trouvés indiquaient la ville de Goulimine située à moins de cent kilomètres de là. Nos nouveaux amis au camping sont originaires de la région ils ont fui l’intérieur des terres pour trouver la fraicheur du bord de mer.  Un matin le soleil est moins virulent.  Les prévisions météo annoncent un léger frais  ….. Nous partons vers la cité des hommes bleus. La route caracole  au milieu des collines rouges et des  champs d’euphorbes et de figuiers de barbarie. Autour des feuilles  une guirlande orangée tente  les gourmands qui ne s’y font pas prendre deux fois ! Déguster un fruit se mérite.  La difficulté vient de la cueillette et de la découpe de la peau car celle-ci est pourvue de minuscules épines invisibles à l'œil nu mais très agressives et très difficiles à enlever.  Depuis quelques années, nous explique maman, la culture s’est intensifiée, confitures, crèmes de beauté ont donné à ce fruit une valeur commerciale. Maman nous surprend toujours et même papa est ébahi devant ses connaissances !

Où as-tu appris tout ça ?

J’ai vu un flacon chez l’épicier et il m’a tout raconté !

L’épicier du marché ?

Oui ! Ahmed, il a tout un rayon d’huiles essentielles, je crois que je vais le dévaliser avant de partir !

Ahmed ! Nous aimons faire les courses dans sa boutique. Située près du marché aux poissons il a notre visite régulièrement et répond à nos questions sans se lasser.

Pour compléter ses connaissances maman va dans un cybercafé et au retour elle nous abreuve de ses découvertes.

Descendant des collines, un défilé d’ânes et de mulets tirant des carrioles parfois chargées de femmes et enfants se dirigent vers la route. Un souk doit avoir lieu dans un village proche.

Regardez, cria ma sœur, nous arrivons !

Emergeant des brumes de chaleur, une ville apparait dans le lointain. Voulant rivaliser avec maman, me souvenant de nos lectures, j’annonce fièrement : Goulimine, porte du Sahara !

Cette bourgade était autrefois un important centre caravanier. Là se préparaient les grandes méharées qui, bravant le désert se dirigeaient vers Tombouctou. Le marché aux dromadaires était sa principale attraction. Papa voulant lui aussi nous faire partager  son érudition nous raconta pourquoi on appelait ces aventuriers « Les hommes bleus » : la teinture indigo de leur chèche déteignait sur leur visage ! Mais le progrès a fait son œuvre et les chèches sont maintenant en tissu synthétique aux couleurs stables ! On en trouve de toutes les couleurs au mépris de la légende.

  Sans trop de peine on gare le fourgon et notre première halte est pour déguster la boisson nationale, le thé à la menthe.

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commentaires

D
Coucou Nicole, bien racontée ton récit ! J'adore, on s'y croirait. On se pique les doigts sur les figues de barbarie, on teste les huiles essentielles ou l'huile d'argan, on est déçu que les chèches ne déteignent plus, ils faisaient protection du soleil ! Bises chère Nicole et bon we
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N
J'ai de la chance j'ai un vrai chèche indigo qui m'a été offert par des nomades et vu son état il a beaucoup servi! bises nicole