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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 10:38
La route s'étire vers le sud, la prochaine ville est à 100km, la précédente à 100km. Entre les deux un village étape, tel les relais de diligence pour le ravitaillement des camions de transport. De chaque côté un vaste plateau caillouteux où poussent, entre les rochers, des buissons épineux. A l'horizon une barrière rocheuse derrière laquelle un autre plateau, c'est la Séguiet El Hamra.
Aucun village mais des campements où les nomades pasteurs élèvent des troupeaux de chèvres et de dromadaires. A droite c'est l'Atlantique: les vagues se fracassent contre les falaises, et les eaux poissonneuses font le bonheur des pêcheurs. Un passage sableux, les dunes meublent la hamada qui entoure la lagune de Naïla. Parc national de Khnifiss, Foum Agoutir, accueille les oiseaux migrateurs en route vers l'Afrique.

Au loin un bâtiment arbore le drapeau marocain: c'est une école.
Au milieu de nulle part elle reçoit les élèves Sarahouis .


Les enseignants, souvent originaires du nord du pays, sont séparés de leur famille (femme et enfants), ils sont là pour alphabétiser ces régions oubliées.


Ils vivent dans des conditions rudes, pas d'électricité, une réserve d'eau ravitaillée par camion, et font leurs achats au village à une trentaine de kilomètres.
Une vingtaine d'enfants sont éduqués en langue arabe et bénéficie dès huit ans d'une initiation au français.   
Les enfants habitent parfois à plus de dix kilomètres, les parents les amènent en quatre quatre, ces nouveaux vaisseaux du désert. La fréquentation est irrégulière mais c'est le début de la campagne de lutte contre l'illétrisme commencée depuis quelques années dans le pays. 
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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 11:35



Déambuler dans les rochers qui bordent la côte

réserve parfois des surprises à qui sait

ouvrir les yeux!






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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 12:11
La route est longue et semée d'embuches...

elle conduit vers des falaises qui longent l'Atlantique et contre
laquelle se fracassent les vagues...


mais parfois la mer est calme ...


et les soirées toujours belles ...
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 17:13

 

 

  Après la soupe je vous convie à la préparation puis à la dégustation d’une paella à la ….marocaine !

Le calendrier des marées vous sera très utile pour choisir le jour de sa réalisation. Une à deux heures avant la marée basse, (vous aurez de préférence choisi une période de grandes marées) vous allez vous transformer en glaneur de grève. Quelques préliminaires s’imposent :

-           des chaussures adéquates, sur les plateaux de rocaille il y a des risques de glissades  sur les algues, les trous peuvent être profonds et dans les failles les rochers dentelés comme une scie  sont un danger pour vos chevilles.

-          Toujours faire face à la mer pour ne pas être surpris par une vague traitresse.

-          Vous munir du matériel nécessaire, épuisette, balance, couteau et crochet. Une sardine, un petit poulpe et un chiffon blanc serviront d’appât.

 Maintenant au travail !

 Les crevettes se prennent en raclant le plafond des cavernes herbeuses, les plus proches de la mer. Ne récolter que la quantité suffisante pour votre plat.

Les bulots se ramassent en fin de la descendante et en limite des plateaux qui ne découvrent qu’à cette occasion.

Les moules sont en ici en grande quantité, il faut les décrocher avec précaution pour  ne pas détruire les naissains.

La recherche des étrilles est la plus amusante. Il faut fourrager  sous les plaques rocheuses pour les débusquer et s’en saisir avant que l’animal ne fuit vers un autre abri et sans que ses pinces ne se vengent sur vos mains.

Plusieurs techniques sont possibles mais je laisse à votre esprit inventif, le soin d’en choisir une !

Si le temps ne vous est  pas compté la chasse aux poulpes réserve bien des plaisirs !

 

Promener un bâton armé d’un chiffon blanc, d’un crabe ou d’un petit poulpe,  dans les trous d’eau présentant des cachettes. Crocheter la bête dès sa sortie. Attention l’animal est coriace, après l’avoir achevée il faut le frapper de nombreuses fois pour l’attendrir. La méthode est cruelle, n’oublions pas que nous sommes des prédateurs et que nous occultons  ces barbaries  lors de la dégustation !

Votre besace est pleine ? De retour au campement c’est le cuisinier qui se met aux fourneaux ! La suite de la recette, vous la connaissez : riz, tomates, poivrons, oignons, et la fameuse poêle qui donne son nom au plat que vous allez confectionner pour vos amis.

La paella est un plat convivial, alors ….à table et bon appétit !  




les connexions étant très longues je ne peux vous laisser de messages sur vos blogs,
je vous remercie de vos visites

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 13:19

 

Pour faire une  soupe de poissons il faut comme dans la chanson, se lever de bonne heure !

-            Aller à marée basse ramasser des vers dans les creux de rocher au fond de gravier. L’opération est longue, il en faut une grande quantité.

La provision d’appâts étant conséquente, choisir un bon poste de pêche sera votre préoccupation. Il est pour cela utile de se fier aux pêcheurs locaux, ils connaissent la côte pour l’avoir minutieusement explorée.

-            S’installer confortablement sur un caillou, un tabouret ou un fauteuil !

Les choses sérieuses vont commencer !

-            Préparer sa ligne,  choisir un hameçon et un fil fin.

-          Bien examiner l’océan, il serait préférable de l’avoir vu lors de la basse mer pour repérer  les rochers sur lesquels vous ne manquerez pas de vous accrochez !

Un peu de chance, de la dextérité et au bout de quelques lancers, bien conseillé par un artiste en la matière, vous sentirez « la touche » et fièrement remonterez votre première prise.  Il vous suffira de renouveler l’exploit autant de fois qu’il sera nécessaire pour obtenir une bourriche bien remplie !

De retour à la maison, vidage et écaillage des bêtes qui seront jetées dans une marmite découpées en gros morceaux. Y ajouter deux tomates pelées, un poivron, deux piments vertueux, un oignon, une carotte, un brin de céleri, ail, sel, poivre et épices (le secret de la réussite est dans l’art de doser les épices), deux verres d’eau et sur le feu. Après les premiers bouillons compter une demi-heure de cuisson.

Passer le tout au moulin à légumes (grosse grille), ajouter du concentré de tomates, goûter, rectifier l’assaisonnement, rajouter de l’eau si nécessaire et refaites bouillir quelques minutes.

Inviter des amis, une bonne soupe se partage !

Avec des croutons aillés, du gruyère râpé, si vous aimez, autour de la marmite fumante, les langues se délieront, la partie de pêche commentée, enjolivée  mais surtout respectée et appréciée.

 

Il existe une version plus rapide de la recette :

-            Donner quelques pièces à un gamin pour qu’il ramasse les vers.

-            Eventuellement aller chez le poissonnier acheter la matière première.

Je ne vous la conseille pas, le résultat final ne sera pas à la hauteur !

Il y manquera ce « je ne sais quoi » qui fera dire à vos convives :

    Cette soupe ? Un vrai délice !

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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 12:04


C'est un pays tout plat, où les montagnes sont des dunes qui se déplacent
quand vient le chergui

C'est un pays où libellules et papillons annoncent le vent chargé de sable...

où les embruns signalent la mer proche
qu'on ne voit pas mais qu'on entend 
C'est un pays qu'on nomme désert, où la vie se cache:
      la gerboise à l'ombre du rocher
      le scorpion sous la pierre
      les mouches qui bourdonnent....

 C'est un pays où paissent chèvres et dromadaires....


C'est un pays où l'eau douce est absente mais où les vagues se fracassent
contre les falaises.

C'est un pays de liberté....

C'est un pays que j'aime....
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 13:30

 

un conte inspiré par la région.... 



De l’autre côté de l’Anti Atlas s’étend la Hamada, plateau de pierres, de silex tranchants. Les dromadaires errent au milieu des épineux et de quelques pieds d’euphorbe. Au loin une tache verte, des acacias, un puits d’eau saumâtre et des tentes couleur sable. C’est là que vit Mohamed, l’enfant du désert. Fils d’Ali et de Leila, petit fils d’Hassan, le chibani (l’ancien), il est le dernier né de la tribu.

Autour de lui la vie s’organise : les filles doivent aller chercher l’eau au puits, Hassan, Ali et les autres hommes bâtissent le mur de cailloux pour l’enclos des animaux. C’est aussi un mur de pierres sèches qui limitera le champ de terre arable. Les pluies d’automne, l’humidité de la nuit permettront la culture de plants de fèves et de blé.

Quand l’ombre des arbres s’allonge, quand la brise adoucit l’atmosphère, les chèvres qui s’éparpillent dans la nature s’approchent de l’abreuvoir : c’est l’heure de la traite. Armé d’un bâton Mohamed par à la recherche des égarés. Il taquine les gerboises qui se cachent dans les creux des rochers. Les mouches volent autour de son visage et de ses bras souillés de poussière.

Les fumées des braséros s’élèvent, les femmes cuisinent le repas du soir sur le tajine en terre cuite. Plus tard, rassemblés près du plat commun, les hommes d’un côté, femmes et enfants de l’autre, ils trempent le pain dans la sauce. Puis auprès du feu où chantonne la bouilloire, ils préparent le thé. De temps en temps quelqu’un jette des brindilles sur le foyer qui crépite et étincelle. Au ciel les étoiles s’allument, ils rejoignent leur natte et roulé dans un manteau ou une couverture, ils s’endorment. Seuls les aboiements des chiens sauvages, les bêlements des agneaux viennent troubler le silence de la nuit. A l’odeur âcre de la fumée se mêlent les effluves de suif et d’urine venus du parc des animaux.

Le chergui, vent d’est chargé de sable, vient parfois déranger cette vie calme. Tous le redoutent : ils poussent bêtes et gens vers les abris. Tous courbent l’échine et s’arment de patience.

 

 

 

 

 

Tous sauf Mohamed. Il n’a pas encore appris la résignation nécessaire. Il ne sait pas qu’on doit subir les caprices de la météo et que la révolte n’est d’aucune utilité.

Ce matin un gros nuage rouge se profile au levant, c’est lui le vent du désert, celui qui chasse les libellules et fait bouger les dunes. Mohamed rejoint Hassan, s’assied et écoute son grand père lui conter l’histoire de son peuple.

-            Il faut que tu saches, il faut que tu te souviennes et qu’à ton tour, plus tard, tu transmettes à tes enfants, à tes petits enfants…

Grand père est vieux, son visage a la couleur cuivrée des collines, il est brûlé par le soleil et ses cheveux sont blancs comme le lait du matin. Il a quitté son chèche bleu qui entoure son crâne et lui donne une allure martiale comme il sied au chef de clan. Aujourd’hui l’enfant perçoit la gravité du moment. Hier soir une discussion a eu lieu dans le coin des hommes. Taiëb, le grand frère, baissait la tête. Les voix gutturales des adultes s’élevaient dans la pénombre et Taiëb est allé dormir dans l’enclos en maugréant.

Des mots reviennent à la mémoire de Mohamed, des mots qu’il voudrait comprendre. Maman est triste, papa regarde au loin par les fentes de la khaïma et ce n’est pas le vent qui les inquiète.

-            Dis grand père, c’est quoi la tradition ?

-            La tradition, mon fils, ce sont les règles de notre vie celles qu’on doit respecter comme avant nous nos ancêtres, comme ils nous l’ont appris.

-          Dis grand père, l’homme qui est venu dans sa voiture bruyante, l’homme que Taiëb appelle Nour et qui est son ami, il la respecte la tradition ?

-          Oui, il la connait, mais lui il vit à la ville et…

-          Grand père, il nous apporté de l’huile, la farine, les bidons d’eau pour le thé et même du pain gonflé comme un ballon.

-          C’est un marchand, il manipule l’argent, il n’est pas de notre famille.

-          Taiëb dit qu’il veut le suivre !

-          Ton frère, Mohamed, croit qu’il sera plus heureux là-bas. Il ne sait pas qu’il lui faudra aussi travailler et surtout qu’il lui faudra être à l’heure. Là-bas on mesure le temps, on lui court après…

       Le jour suivant, alors que le coq salue l’aurore, Mohamed est éveillé par un  vrombissement. Il se faufile à l’extérieur et en se frottant les yeux il découvre une trainée de poussière qui disparaît à l’horizon.

 

 

 

Taiëb a suivi Nour, il a quitté le campement. Au pied de la colline, sur le plateau caillouteux, personne ne prononce son nom. La vie continue, rythmée par les travaux et par la marche du soleil. En gardant les chèvres, en fendant l’air avec son bâton pour faire fuir les mouches, assis sur une pierre, Mohamed feuillette une revue glissée dans les provisions apportées par Nour. Des images, des signes, tout cela doit signifier quelque chose ? Un soir il s’approche d’Hassan puis d’Ali :

-            Non, ils ne savent pas. «  Lire les signes, savoir élever les agneaux est plus important pour nous que savoir lire. »

Des lunes et des lunes plus tard, Taiëb vint leur rendre visite .Il raconta sa vie, l’eau qui coule du robinet, la télévision, l’ampoule qui éclaire…

Il dit à Mohamed :

-            Grand père est âgé, il ne sait  pas tout !

Puis il repartit vers sa nouvelle vie. D’abord incrédule puis déçu et triste Mohamed réalise que les anciens n’ont pas la connaissance de toutes les choses.

        Est-ce possible ?

Il se promet d’aller étudier, d’aller à l’école et de revenir apprendre aux enfants de campements en campements.

 

       Concilier progrès et tradition est-ce possible ?

        Combattre l’illettrisme est-ce possible ?

 

                                 

  

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 11:38



Les côtes sont très poissonneuses et le pêcheur rentre, ravi au bivouac!
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 10:50





à la recherche de places pour la pêche







cabane de pêcheur
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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 13:09

Traversée de l'Anti Atlas

Au delà commence le Sahara


La porte de Goulémine, lieu de rassemblement des caravanes pour le marché aux dromadaires.

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La porte de Tantan
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